1. Avec le temps, j’ai appris à moins mentir. J’en ressens moins le besoin. Quand je mens, c’est pour ne pas blesser l’autre. Mais peut-être que j’ai seulement appris à mieux dire les choses, au fond.

2. Je m’étais promis de m’acheter une vieille Ford Mustang à la signature de mon premier contrat de disque. Rouler au volant de ma Mustang en écoutant du Jimi Hendrix est une des choses les plus cool que j’ai faites. Aujourd’hui, je conduis une minifourgonnette remplie d’enfants et de Cheerios sur la banquette arrière…

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3. J’ai rencontré ma femme, Jen, en quatrième secondaire. En 23 ans, je l’ai vue prendre de l’assurance, acquérir son indépendance et s’accomplir divinement. Le vrai défi de la vie à deux, c’est d’évoluer avec l’autre tout en s’épanouissant sur le plan personnel. Et de continuer à prendre des risques pour y parvenir.

4. J’ai délaissé ma barbe de bûcheron le jour où ma fille Miriam, sept ans, m’a regardé dans les yeux et m’a dit poliment: «Papa, je crois qu’il est temps que tu te rases.» J’ai craqué. Sans barbe, je me sens plus jeune, plus énergique. Mais ce feeling ne durera pas, car pour moi comme pour bien des gars, se raser, c’est chiant!

5. Je suis né à Montréal quelques semaines après que mes parents ont quitté l’Afrique du Sud, où je voyage souvent. C’est là que sont mes racines familiales et musicales. Quand je pense à ce pays, je me rappelle le rouge de la terre, le parfum des goyaves, l’odeur de l’herbe après un orage violent et celle de l’ascenseur chez ma grand-mère…

6. Je voudrais que mes enfants me voient vieillir. En fait, ce que je veux, c’est faire partie de leur vie le plus longtemps possible. Vivre vite, mourir jeune et laisser un beau cadavre derrière soi? Je n’en vois vraiment pas l’intérêt!

7. Le rock and roll, c’est un mythe. Ça ne signifie pas de vivre comme les Rolling Stones ou les Doors. Le rock and roll, c’est la liberté d’écrire sa propre histoire, de vivre en étant soi-même, quelles que soient ses aspirations profondes.

8. Mon métier est paradoxal: il m’entraîne loin de ma famille, alors que c’est elle qui donne un sens à ma musique. Ça me déchire, mais je ne peux pas me sentir coupable de faire le métier que j’aime.

9. J’ai beau être musicien, le silence est vital pour moi. Or, dans ma vie remplie de répétitions, de spectacles et d’enfants qui courent partout, les pauses silencieuses sont rares. Quand elles se présentent, je les apprécie. Je les savoure, car je sais qu’elles se comptent en minutes!

10. Jen, ma femme, me dit souvent que nous vivons les années les plus excitantes et les plus exigeantes de notre vie. Oui, la vie de famille est un chaos. Mais c’est un chaos d’amour que je ne changerais pour rien au monde.

Sam Roberts et son groupe seront en concert le vendredi 1er août au parc Jean-Drapeau, à Montréal, à l’occasion du festival de musique Osheaga. Info: osheaga.com.

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