Au moment de notre conversation avec le chanteur du groupe, Louis-Jean Cormier, plusieurs semaines avant la parution de ce quatrième album, il hésitait encore sur le titre à lui donner, mais avouait avoir un net penchant pour le très poétique
Les chemins de verre. Une image forte et tout en contrastes, comme cette formation, une des plus fascinantes de sa génération. «On a fait ce disque dans une drôle de période, a expliqué Louis-Jean. La tournée du disque précédent et les allers-retours entre le Québec et l’Europe nous avaient épuisés. Tous les membres du
band étaient brûlés, mais on jouait chaque soir devant des foules en délire qui nous galvanisaient.» Cet équilibre précaire entre fatigue et enthousiasme, on le perçoit à chaque détour de cet album, qui est plus «vivant et lumineux, plus multidimensionnel que
Le volume du vent», selon le chanteur.

Finalement, le repos auquel aspiraient les membres de Karkwa sera de courte durée! Entre la promo de l’album et la tournée à l’automne, les moments de liberté seront rares. «Le groupe a beaucoup changé; d’un côté, on est plus soudés que jamais, mais de l’autre, il y a la vie de famille, explique Louis-Jean. D’ailleurs, on songe sérieusement à ouvrir une garderie Karkwa.» Avis aux parents mélomanes… 

 

LE DVD NOUVEAU: The White Stripes

TheWhiteStripes-150.jpgUnder Great White Northern Lights
À l’été 2007, j’ai eu le bonheur d’assister à un concert intime des White Stripes au Manège militaire des Black Watch, à Montréal. C’était un de leurs shows improvisés, immortalisés sur ce DVD. Si vous n’avez pas eu la chance de vous retrouver à un mètre de Jack White en compagnie de 50 spectateurs, ce document risque de vous rendre jaloux!

 

 

 

 

NICOLAS TITTLEY

Photo: Jimmi Francoeur (Karkwa)

 

cash-150.jpgLIRE LA SUITE: Quatres nouveautés chez le disquaire

CHEZ LE DISQUAIRE

 

GPoirier-150.jpgGhislain Poirier
Running High

S’il est Montréalais jusqu’au bout des ongles, le D.J. Ghislain Poirier a le coeur dans les Caraïbes. Ce nouvel album, qui rassemble des pièces parues précédemment, montre sa maîtrise du soca trinidadien et du dancehall jamaïcain, dont il télescope les rythmes effrénés de manière étourdissante. La basse, prédominante, vous cloue au sol, et Ghislain et son armée de MC vous achèvent avec des beats servis à la mitraillette. Vous n’en sortirez pas indemne, on vous le promet.

 

 

davidbyrne-150.jpgDavid Byrne et Fatboy Slim
Here Lies Love

David Byrne et Fatboy Slim avaient déjà collaboré sous le nom de British Port Authority. Cette fois-ci, ils invitent, sous leurs propres noms, une foule de chanteurs et surtout de chanteuses – Cyndi Lauper, Martha Wainwright, Tori Amos, Camille… -, à se joindre à Here Lies Love. Un double album concept, à la fois théâtral et dansant, qui s’inspire des rythmes de l’époque disco, mais qui bénéficie de l’immense culture musicale de ses deux créateurs.

 

 

yoav-150.jpgYoav
A Foolproof Escape Plan

On commence à connaître la recette de Yoav, chanteur mais surtout guitariste capable de faire de sa «six cordes» un instrument percussif, rythmique, atmosphérique et mélodique tout à la fois. Mais l’homme est plus qu’un artiste à gimmicks et, sur son deuxième album, au style proche du terroir américain, sa voix chaude nous transporte plus encore que son jeu audacieux.

 

 

 


cash-150.jpgJohnny Cash
American VI: Ain’t No Grave

Le chanteur country s’est révélé un fabuleux interprète de chansons de groupes comme U2 et Nine Inch Nails, dont les univers sont bien loin du sien. L’album posthume American VI propose des relectures de morceaux de Sheryl Crow et de Kris Kristofferson, ainsi que des pièces originales d’inspiration biblique, comme l’épique First Corinthians, 15:55.

 

 

NICOLAS TITTLEY

 

 

Melissa-Auf-der-Maur-400.jpgLIRE LA SUITE: Melissa Auf der Maur tisse des liens

Melissa-Auf-der-Maur-400.jpgMULTIMÉDIA

Tisser des liens
Sous les traits délicats de Melissa Auf der Maur palpite un coeur de rockeuse devenu célèbre pour avoir prêté sa basse aux groupes Hole et Smashing Pumpkins. Mais Melissa est plus qu’une bassiste. La Montréalaise s’est appliquée ces cinq dernières années à tisser la toile d’un projet multimédia intitulé Out of Our Minds et est maintenant fin prête à lancer ce qui prendra la forme d’un album, d’un film, d’une bande dessinée et d’un site Web. Rien que ça! «Je suis tombée amoureuse de la musique parce qu’elle m’a permis, plus jeune, seule dans ma chambre, de ressentir une connexion avec le reste du monde», dit celle qui a étudié la photographie à l’Université Concordia. «Mon but est de créer des liens avec les autres par différents langages: une chanson, un concert, une scène de film, une photo…» Un projet à la hauteur de cette artiste atypique.

 

Photo: George Fok, Phil Group inc.

EVELYNE CÔTÉ

 

 

 

 

marco2.jpgÀ LIRE: Marco Calliari passe aux aveux 

À lire aussi dans Musique