Je me hasarde rarement à faire des prédictions, mais il me semble que 2012 pourrait bien être l’année de l’Acadie. Les artistes des Maritimes n’ont jamais été aussi présents dans le paysage musical québécois, allant du hip-hop à la chanson pop, en passant par Star Académie. Et s’il en est une qui devrait faire honneur à cette culture vibrante, c’est bien Lisa LeBlanc.

Que ce soit au Festival de la chanson de Granby, à celui de Tadoussac ou de Petite-Vallée, tous ceux qui ont croisé l’ouragan Lisa en ont été quittes pour ramasser leur mâchoire sur le plancher. Son assurance, sa gouaille et son irrépressible sourire en ont fait un coup de coeur instantané. «Je ne suis pas gênée de dire que je suis une fille avec des couilles», lance-t-elle tout de go en entrevue, affirmant du même souffle qu’elle sait aussi faire preuve de retenue. «J’ai d’ailleurs failli utiliser un de mes titres de tounes pour baptiser l’album, mais je me suis rendu compte que Câlisse-moi là ou Aujourd’hui, ma vie, c’est d’la marde, c’était pas super vendeur!», lâche-t-elle dans un formidable éclat de rire. Si Lisa favorise tout au long de son album éponyme un son country folk mâtiné de blues et de honky tonk ainsi qu’un humour parfois grinçant, la dame est aussi capable de jolies chansons d’amour (comme Kraft Dinner). Elle est un peu l’équivalent féminin de Bernard Adamus. Son premier disque, sobrement réalisé par Louis-Jean Cormier, de Karkwa, a su garder le côté immédiat de ses performances scéniques. Rien ne décrit mieux ce premier album que ce mot: «cru». Considérez-nous dorénavant au nombre des crudivores assumés! (En magasin le 27 mars.)

 

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