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À 77 ans, le grand Leonard Cohen vient de lancer Old Ideas, un disque riche qui confirme son statut de poète. On a beau annoncer qu’il s’agit de «l’album le plus spirituel de Cohen», il aborde des thèmes qui, comme son titre l’indique, inspirent l’artiste depuis longtemps. La quête mystique, qu’elle soit amoureuse ou religieuse, a toujours animé Cohen; à preuve, cette sélection de trois albums incontournables.

 

 

 

 

Songs of Leonard Cohen (1968)

Suzanne, Sisters of Mercy, So Long Marianne… Il est beaucoup question de femmes sur ce premier album, paru alors que Cohen s’était déjà fait un nom comme poète et romancier. Un disque folk dépouillé, où le désir charnel côtoie l’imagerie religieuse, où on découvre une voix grave et monocorde qui nous aspire dans une haute voltige poétique.

 

 

 

 

New Skin for the Old Ceremony (1974)

Cohen se paie de luxueux arrangements (cordes et choeurs), permettant à sa poésie d’atteindre de nouveaux sommets. Autobiographique (Chelsea Hotel #2, où il est question de son aventure avec Janis Joplin), sociologique (l’antimilitarisme de Field Commander Cohen) ou simplement mélancolique et sexy (Take this Longing), cet album s’impose comme une oeuvre majeure, du début à la fin.

 

 

 

 I’m Your Man (1988)

Un classique moderne. Sans contredit le disque le plus pop de Cohen et celui grâce auquel bien des gens l’ont découvert. Entre le cynisme et le désabusement de First We Take Manhattan et l’éloge du métier de Tower of Song, le poète tisse une trame à la fois élégante et accrocheuse (voir Take this Waltz, hommage à Federico García Lorca). Pas un seul morceau à jeter.

 

 

 

 

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