Vickie Gendreau, dont on vous a déjà beaucoup parlé dans nos pages, a provoqué une onde de choc avec un premier livre électrique, chargé à bloc d’images déconstruites. Un roman traversé par une fougue immense: Testament, paru à l’automne 2012 et adapté au théâtre en mars dernier.

L’ex-danseuse nue, alors atteinte d’une tumeur au cerveau, s’est projetée après sa mort et a imaginé les réactions de ses proches. Elle est décédée en mai 2013. 

Certains passages de Drama Queens arrachent les larmes. «Chaque matin, je me réveille et remercie les astres. Ma peur, c’est de mourir dans mon sommeil, c’est de ne plus me réveiller. Mort subite. Tout le monde peut mourir dans son sommeil. J’ai juste plus de chance.» Mais l’auteure a pris soin de faire diversion, de lâcher lousse son imagination. Elle nous en met plein la vue, sa plume tourbillonne, brille de mille feux. Écrire, écrire encore, jusqu’à en faire le moteur de sa vie au bout de la nuit.

Drama Queens, Vickie Gendreau, Le Quartanier, 2014, 20,95$

À DÉCOUVRIR:
Lettre de Vickie Gendreau à son corps
Le jour où j’ai arrêté d’être grosse, de Valérie Fraser et Marianne Prairie
Lecture: La petite communiste qui ne souriait jamais, de Lola Lafon