Je ne me serais jamais attendu à voir, dans les avis de décès, le visage d’une jeune femme de 24 ans qui avait la vie devant elle. Quel choc lorsque j’ai aperçu la photo de la jeune écrivaine phénomène Vickie Gendreau, décédée il y a quelques jours. Son premier roman Testament, où elle mettait en scène sa propre mort, m’avait tant bouleversée. L’aviez-vous vue à Tout le monde en parle l’automne dernier? Elle s’était entretenue avec une candeur désarmante de son métier de danseuse nue et du combat acharné qu’elle menait contre le cancer. Déjà une écrivaine. Je savais que sa tumeur cérébrale était revenue. Mais de la voir partir si vite? Si tôt? Vickie avait tant de choses à dire, tant de choses encore à écrire. Elle venait d’ailleurs de produire un texte pour nous et elle espérait le voir imprimé dans notre numéro de juin avant de partir. Malheureusement, elle ne le verra jamais. Je vous invite tout de suite à lire la lettre qu’elle a écrite à son corps, que notre équipe Web a mise en ligne pour vous. Quel imaginaire! Quelle plume libre, non? «Oublions-le jamais, les girls: on est belles, et ce pour toujours. Pis les mots, c’est correct que ça fasse du bien», nous dit Vickie. Oui, les mots font du bien. Je vous invite dans la foulée à lire les lettres que d’autres femmes ont écrites à leur corps: Dominique Bertrand, Marie-Hélène Poitras, Maryse Deraîche, publiées dans notre numéro présentement en kiosque. Leurs mots sont avec nous à jamais. Parlant de mots, Testament, le premier livre de Vickie Gendreau, sera bientôt adapté au théâtre, et son dernier roman, Drama Queens, paraîtra au printemps 2014. Elle ne sera pas partie sans nous faire du bien.   Louise Dugas Rédactrice en chef Reportages, Culture et Art de vivre