Comme son personnage dans Tu dors Nicole, le plus récent film de Stéphane Lafleur, Julianne Côté a connu les étés indolents de la banlieue, «où il n’y avait rien d’autre à faire que de laisser le temps s’écouler», dit-elle. La jeune comédienne, qui a grandi à Sainte-Foy puis à Beloeil, vient cependant de vivre un printemps exaltant, puisque Tu dors Nicole a été sélectionné à la Quinzaine des réalisateurs, à Cannes. Cette comédie douce-amère, où une jeune femme voit son été chamboulé par l’arrivée de son frère (Marc-André Grondin) à la maison familiale, a séduit la critique sur la Croisette. «Les gens riaient aux bons moments, et j’ai constaté que la quête de soi de Nicole est universelle», raconte l’actrice de 24 ans, dont le ton pétillant tranche avec la nonchalance et le caractère sauvage de son personnage. «Le défi, c’était de rendre Nicole attachante», explique-t-elle. On est loin de l’ado délurée qu’elle a interprétée dans la série Web Père poule.

Enfant de la télé, Julianne Côté a entamé sa carrière à 12 ans dans une pub de lait réalisée par Jean-Marc Vallée – «avant C.R.A.Z.Y.», précise-t-elle. Elle a aussi passé son adolescence au petit écran, notamment dans Nos étés et Ramdam. Tout ça grâce au film Batman Returns. «Je l’ai vu à trois ans, et Michelle Pfeiffer m’a envoûtée en Catwoman! Mon désir de jouer vient sans doute de mon engouement pour ce rôle et ceux qu’a joués Michelle Pfeiffer dans Scarface et Les liaisons dangereuses.» Pour l’heure, la polyvalente comédienne souhaite plus que jamais continuer à jouer, et écrire aussi. Pas question pour elle de dormir sur ses lauriers.

Son dernier achat CD: good kid, m.A.A.d city, de Kendrick Lamar

Le livre qui a changé sa vie: Dieu et nous seuls pouvons, de Michel Folco

Sa dernière lecture: La déesse des mouches à feu, de Geneviève Pettersen

Ses artistes préférés: Jean-Thomas Jobin et Sarah-Jeanne Labrosse

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