Le réalisateur nous y fait découvrir les superstitions qui animent la vie des membres de sa famille, ainsi que les rites pratiqués à la mémoire des morts. Mais, surtout, Khoa Lê y pose un regard plein de tendresse sur sa grand-mère de 93 ans. «S’il te plait, marie-toi pendant que je suis en vie», lui implore-t-elle à plusieurs reprises pendant le film. Cette touchante vieille dame, au caractère bien trempé, ajoute qu’elle préfèrerait qu’il épouse une Vietnamienne, plutôt qu’une Occidentale. «Ne perds pas tes racines, ta langue.» Il résulte du voyage de Khoa Lê un documentaire impressionniste, empreint d’une grande poésie, sur le thème de l’identité. À voir au Cinéma Excentris, au Cinéma du Parc, à Montréal, ou au Clap, à Québec.