Motif de cette rencontre intime: Tristesse Club, une comédie dramatique dans laquelle l’ex-égérie du cinéaste François Ozon (il lui a confié des rôles-clés dans 8 femmes et Swimming Pool) sème la zizanie entre deux frères aux antipodes, l’un célibataire puceau à la tête d’une agence de rencontres (Vincent Macaigne), l’autre tombeur et gloire déchue du tennis professionnel (Laurent Lafitte).

Avec Macaigne et Lafitte, vous formez un étrange triangle amoureux!

C’est vrai que Lafitte vient d’un cinéma un peu plus commercial, tandis que Macaigne est catalogué underground. Comme j’ai toujours oscillé entre ces deux pôles, j’aimais bien l’idée de servir de «passerelle».

Chacun de ces personnages se transforme en cours de route…

Tout à fait. Le loser réussit à séduire la minette. Le tombeur devient plus sensible et responsable. Et elle, qui vit dans le mensonge, prend conscience de l’importance d’être vraie.

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Tristesse Club est le premier long métrage du réalisateur Vincent Mariette. Vous qui avez travaillé avec des maîtres confirmés [Claude Miller, Alain Corneau, Claude Chabrol], comment vous situez-vous par rapport à un débutant?

J’ai commencé très jeune et j’ai longtemps avancé en observatrice, en apprentie. Aujourd’hui, je suis heureuse que mon expérience puisse servir aux metteurs en scène de la relève. [À 35 ans], je commence à avoir un petit peu de recul et quelques connaissances sur le plan artistique. Ça me permet d’aider des jeunes à aller au bout de leurs projets. Et puis, ça me plaît bien d’être enfin la femme d’expérience! (sortie prévue le 10 juillet)

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