Chaque semaine, Sarianne Cormier et Julie Artacho font découvrir deux artistes féminines de la relève sur leur blogue Nous sommes les filles. Pour appuyer leur démarche nous avons décidé de s’associer à leur projet en publiant le portrait d’une artiste. Cette semaine, on découvre Marie-Josée Saint-Pierre.

Après avoir obtenu un BFA avec honneur en cinéma d’animation ainsi qu’une maîtrise en production cinématographique, Marie-Josée collabore au Berlinale Talent Campus (Festival du film de Berlin) en 2004, au Talent Lab (Festival international du film de Toronto) en 2007 et participe à une résidence de trois mois au Japon à Sapporo en 2009.

En 2004, elle fonde MJSTP Films inc., une compagnie de production de documentaires animés.

Le travail de Marie-Josée se distingue par l’hybridation de l’animation et du documentaire. Son premier film documentaire d’animation, Les négatifs de McLaren, a été sélectionné dans 150 festivals de films internationaux et s’est mérité une vingtaine de prix, dont le Jutra 2007 pour le meilleur film d’animation.

En 2008, elle réalise un autre documentaire autobiographique, Passages, qui traite de la naissance catastrophique de sa première fille. Ce film a été sélectionné pour le Canada’s Top Ten du groupe TIFF et s’est mérité de nombreuses distinctions. Lors de sa résidence au Japon, elle réalise Le projet Sapporo, un portrait du calligraphe japonais Gazanbou Higuchi.

Elle est présentement en postproduction d’un documentaire animé, Femelles, qui explore les difficultés et les tabous de la maternité. Le film de 32 minutes sera prêt au printemps. Elle réalise également le film Jutra, sur le cinéaste Claude Jutra, en collaboration avec l’Office national du film du Canada et la SODEC.

Le livre Animated Realism: A Behind The Scenes Look at the Animated Documentary Genre, paru en décembre 2010 aux éditions Focal Press, consacre un chapitre au travail du Marie-Josée.

Elle a aussi produit les films La bille bleue de Co Hoedeman et Derby and Groma de Kara Blake.

Marie-Josée désire continuer à réaliser des films sur des sujets qui la passionnent tout en gardant le plein contrôle créatif et éditorial dans ses œuvres et rêve de faire un long métrage d’animation indépendant.

« Je veux réaliser des documentaires animés parce qu’en traduisant visuellement les idées par le biais de l’animation, la relation du spectateur aux images diffère grandement. Donc, il m’est possible d’aborder mes sujets en les présentant visuellement d’une manière peu traditionnelle. Ceci, pour moi, rend la création documentaire beaucoup plus dynamique et intéressante. J’affectionne le cinéma d’animation parce qu’il me permet de traiter et présenter des informations qui ne sont limitées que par mon imaginaire. »

LES ARTISTES DE LA RELÈVE QU’ELLE ADMIRE : « Brigitte Archambault, Kara Blake, Halima Ouardiri, Mia Donovan, Élaine Hébert, Sophie Goyette, Sarah Spring, Johanne Ste-Marie, Sheila Pye, Oana Suteu Khintrian, Anne Émond, Nancy Grant, Stéphanie Weber Biron et Félize Frappier. »

SES MENTORS ET INFLUENCES : « Red Hot Chili Peppers, Claude Jutra, Tokyo, Korbett Matthews, Stan Brakhage, Beastie Boys, Eye Steel Films, Co Hoedeman, Sonic Youth, Anvers, Caroline Leaf, Guerilla Girls, Jonas Odell, Theodore Useh, Metafilms, Arcade Fire, Steven Woloshen, Georges Schwizgebel, Michèle Cournoyer, Eminem, Third Side Music, Frédéric Back, Lauryn Hill, Wendy Tilby, Amanda Forbis, Queen, Torill Kove. »

Lien Web : mjstpfilms.com

 

Pour lire d’autres portraits d’artistes de la relève, rendez vous sur le blogue de Nous sommes les filles.