Afficher son ambition? Non merci, répondent trop souvent les femmes, par crainte d’être mal jugées. Il n’est donc pas surprenant qu’elles obtiennent un salaire moyen inférieur à celui des hommes et qu’elles soient peu représentées dans les hautes sphères du pouvoir. Découragées par les statistiques qui font état de cette réalité, cinq brillantes femmes d’affaires se sont engagées à stimuler l’ambition des Québécoises. C’est ainsi qu’est né, en janvier dernier, L’effet A: un défi que chacune de ces femmes a relevé en 100 jours! Si cette initiative s’est conclue le 15 mai, l’engouement suscité, lui, perdure. On songe même déjà à renouveler l’opération. D’ici là, nous avons rencontré les cinq ambitieuses à l’origine de la première mouture de L’effet A pour discuter de cette expérience et leur demander des conseils pour apprendre à foncer au boulot.  

PLUS: Ambitieuse avec un grand A: Isabelle Hudon

Directrice générale, stratégies de marque, à Google Canada

Quel était votre défi?

«Aider des femmes qui cherchent à réintégrer le marché du travail en leur permettant de mettre à jour leurs compétences technologiques. Le service d’employabilité du Centre des femmes de Montréal accomplit déjà un boulot extraordinaire à cet égard. Nous lui avons donné un coup de pouce en équipant le Centre de nouveaux ordinateurs et d’un accès à Internet sans fil haute vitesse, en plus de former les conseillères en employabilité aux plus récentes nouveautés technologiques.»

Avez-vous déjà dû réintégrer le marché du travail après une longue absence?

«Non, mais j’ai vécu, dans ma carrière, des transformations qui m’ont forcée à composer avec l’inconnu. Par exemple, des raisons familiales m’ont fait quitter le groupe L’Oréal, à Paris, pour revenir travailler à Montréal, à L’Oréal Canada. Puis, j’ai laissé l’industrie des produits de beauté pour un poste à Google Canada. C’est difficile d’abandonner un endroit où on est à l’aise et d’aller vers l’inconnu. Mais j’ai découvert que ce n’est pas tant le changement qui fait peur que la transition vers le changement. On peut toutefois faciliter ce passage en se dotant d’un plan précis de toutes les étapes à franchir.»

Quel conseil donneriez-vous à une femme pour faciliter son retour sur le marché du travail après un congé de maternité?

«Pendant votre absence, assurez-vous de rester au courant de l’actualité dans votre domaine en lisant sur ce qui s’y fait et en entretenant votre réseau de contacts. Comme ça, vous resterez « compétitive ». Une fois de retour au poste, n’hésitez pas à faire des demandes à votre patron pour faciliter la conciliation travail-famille. Personnellement, j’ai trouvé mon équilibre en acceptant des voyages d’affaires seulement une semaine sur deux.»

À DÉCOUVRIR:
La méthode D.I.V.A.Z pour femmes entrepreneures
Ces femmes qui gagnent plus que leur chum…
Société: les filles à l’assaut de la techno