Et les créatures qu’elle imagine peuvent aussi bien orner les murs de la ville que le corps de ses clients, puisqu’elle est tatoueuse depuis trois ans. «Le monde du tattoo influence mes graffs, et inversement!» explique l’artiste, qui officie à Tatouage Royal, rue Saint-Denis, à Montréal.

Mais le graffiti, Zema l’a dans la peau depuis bien plus longtemps. Elle a goûté au frisson de l’illégalité pour la première fois il y a plus de 15 ans, alors qu’elle venait de faire son entrée au Cégep du Vieux-Montréal. C’est là que la sportive qu’elle était, issue d’un collège privé, a eu un coup de coeur pour le monde du skate, du hip-hop et du graffiti… au point d’abandonner l’école et de passer ses nuits à «taguer» avec son crew. «C’était une période de ma vie plutôt difficile, ça partait dans tous les sens!»

Un jour, elle s’est fait arrêter par la police, mais l’incident ne l’a pas freiné pour autant. Elle a continué à dessiner sur les murs et ce, jusqu’à aujourd’hui. «Pour le plaisir», dit-elle. Graphiste et illustratrice autodidacte, son talent visuel a séduit de grosses pointures comme Coca-Cola, Ubisoft et Adidas, qui ont eu recours à ses services pour des publicités, animées notamment, des projets ou des expositions. «Parallèlement, j’ai aussi réalisé des murales sur commande, pour des clients.» Mais une chose est sûre: Zema restera toujours fidèle à ses premiers amours. «Pour moi, le graffiti appartient à la rue, il vit avec les gens et les murs. C’est ma grande passion!» 

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