«Vous, vous avez visiblement choisi de porter le foulard, et il s’agit de votre décision personnelle, dit Anne-Marie. Mais je ne suis pas sûre que toutes les femmes l’ont décidé. Dans certains cas, quand la pression est très forte et qu’elle se fait sentir depuis longtemps, les jeunes filles qui se voilent ont peut-être l’impression de le faire par choix et préfèrent le penser, car c’est plus facile à vivre. Je crois cependant qu’elles se sont plutôt imprégnées d’un discours extérieur.»

Qui sont les femmes qui ont participé à la table ronde? 

«Je suis tout à fait d’accord pour mettre en cause l’influence de mes proches, approuve Salam. Mais il faudrait que tout le monde le fasse. Les jeunes filles d’aujourd’hui s’habillent et se maquillent-elles librement, sans avoir subi de pression de la part de la société et des médias? À l’heure actuelle, nous vivons en permanence dans des rapports de séduction. Entre femmes, nous nous jugeons beaucoup. Nous sommes toujours trop ou pas assez vêtues, trop ou pas assez fardées, etc. En ce qui me concerne, je voulais forger mon estime de moi en dehors de ça.

Découvrez les citations inédites de cette table ronde

«Quant aux femmes qui sont obligées de se voiler, ajoute-t-elle, je pense qu’elles constituent une minorité au Québec, ne serait-ce que parce qu’il existe une très forte pression sociale contre le foulard. J’ai vu des filles enlever leur voile quelques années après l’avoir mis parce qu’elles ne supportaient pas le jugement des autres.»

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LE VOILE, PARLONS-EN!
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