1. Protéger les milieux humides

Les milieux humides n’ont pas bonne réputation: on les imagine fourmillant de moustiques qui nous assaillent et qui s’abreuvent de notre sang… Pourtant, les étangs, les marécages et les tourbières sont rarement glauques et puants, et ils jouent un rôle essentiel dans l’équilibre des écosystèmes, au même titre que les forêts. Non seulement ces espaces préviennent les inondations en agissant comme des éponges, mais ils regorgent aussi d’espèces qui ne peuvent vivre nulle part ailleurs.

Ce qu’on peut faire:

• Donner de l’argent à un organisme qui travaille à leur conservation, comme Nature Québec (naturequebec.org).
• S’opposer aux projets résidentiels qui les détruiraient, par exemple en participant aux séances mensuelles de notre conseil municipal.
• Utiliser des produits biodégradables, comme les savons sans phosphate, afin de réduire la pollution de l’eau.
• Prévoir une excursion à la Réserve écologique des Tourbières-de-Lanoraie pour en apprendre plus sur les milieux humides. (Info: 1 450 887-0180)

 

2. Adopter un animal

Alexia, neuf ans, a adopté trois ours… et ce ne sont pas des peluches! Il s’agit plutôt de Suzie, Marge et Homer, les trois ours noirs de l’Ecomuseum, qui abrite des centaines d’animaux indigènes issus de la vallée du Saint-Laurent. Depuis qu’elle a quatre ans, cette petite Boucle d’or demande à son anniversaire de participer au programme de parrainage du zoo, grâce auquel on peut financer les soins d’un renard roux, d’une grenouille des marais ou encore d’un harfang des neiges. (ELLE QUÉBEC parraine d’ailleurs Saphira, la crécerelle d’Amérique qui figure sur notre couverture!)
zooenville.ca

Plusieurs programmes permettent également de parrainer un animal sauvage qui est menacé. En voici deux.

 

3. Faire la paix avec les petites bêtes

Les insectes sont mal aimés, mais ils sont indispensables aux écosystèmes. On n’a qu’à penser aux fourmis, qui aèrent les sols, aux araignées, qui se nourrissent de bibittes ravageuses, ou encore aux abeilles, qui contribuent à la reproduction de 80 % des plantes. Il vaut donc mieux apprendre à cohabiter avec eux, plutôt que de chercher à les éliminer. C’est pourquoi l’utilisation de certains pesticides est interdite au Québec. On privilégie plutôt des répulsifs biologiques, qui éloignent les bestioles sans les tuer, et on se débarrasse des mauvaises herbes en les arrachant. Mieux encore: on plante des fleurs qui attireront les abeilles et autres petits pollinisateurs!
Si on habite près d’un milieu humide, propice aux maringouins, on emménage un dortoir à chauves-souris: ces mammifères inoffensifs (non, ils ne s’accrochent pas aux cheveux!) peuvent manger 600 insectes à l’heure. Les amis des chauves-souris, du Biodôme de Montréal, se feront un plaisir de nous montrer comment les construire.

Info: biodome.qc.ca

 

4. Aimer les plantes indigènes

Les rosiers nous séduisent au premier coup d’œil, mais ils peinent à survivre dans notre environnement… Plutôt que d’avoir recours à «1001 trucs pour forcer leur adaptation», mieux vaut privilégier des plantes indigènes, comme le géranium vivace, qui sont adaptées à notre sol et à notre climat. Puisqu’elles poussent librement en pleine nature, elles nécessitent moins d’entretien et résistent plus facilement aux maladies. Le livre L’art d’aménager des écosystèmes, de Michel Renaud, donne quelques bons tuyaux pour redonner leur juste part aux espèces autochtones dans nos jardins!

Pour se le procurer: jardinsko.com

 

5. Ne pas nourrir les animaux sauvages

Donner quelques arachides à un singe dans la jungle du Costa Rica, ou même à un écureuil dans un parc, nous donne peut-être l’impression de renouer avec la nature… mais, ce faisant, on ne leur rend pas du tout service! Ces animaux, suralimentés, perdent l’instinct de chercher leur propre nourriture et deviennent dépendants des humains, sans pour autant être domestiqués. De plus, en favorisant les espèces cutes au détriment des autres, on risque de perturber les écosystèmes.

 

6. Préférer les crèmes solaires minérales

Se protéger du soleil, c’est une bonne action pour notre peau, mais pas pour la nature! De nombreux écrans solaires contiennent des produits chimiques qui peuvent contaminer les mers, les rivières et les lacs. Leurs filtres UV de synthèse entraînent des déséquilibres hormonaux chez certaines espèces aquatiques et endommagent l’écosystème des bancs de coraux. On choisit donc plutôt une crème solaire dotée de «filtres minéraux» et certifiée biologique. Mais la protection la moins polluante demeure un chapeau et des vêtements!

 

7. Faire don d’un terrain

Sans le savoir, on possède peut-être un trésor de biodiversité derrière notre maison? Il est possible de léguer une parcelle de notre terrain à un organisme comme Nature-Action Québec, qui s’engagera à le protéger à perpétuité, en le préservant de tout développement résidentiel et commercial. À ceux qui ne sont pas prêts à se départir de leur lopin, il propose un service d’accompagnement afin de les aider à préserver l’écosystème qu’il abrite.

Info: nature-action.qc.ca

 

8. Limiter la pollution lumineuse

Comme les humains, la nature a besoin de la noirceur nocturne pour se reposer. La lumière artificielle nuit au cycle de vie des plantes et perturbe les repères de plusieurs animaux. Suffit d’observer les insectes, qui viennent se brûler en masse sur nos lampes extérieures! Sans nécessairement éliminer tout éclairage, on peut modifier son intensité, par exemple en utilisant des ampoules au sodium, dont la lumière est beaucoup moins agressante. De plus, il vaut mieux orienter nos lampes vers les endroits qui nécessitent réellement d’être éclairés et avoir recours à un système de détecteur de mouvements. On retrouvera du coup le bonheur de s’extasier devant un magnifique ciel étoilé!

 

 

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9. Adopter un animal…en peluche

En adoptant cet ours polaire, on soutient l’organisme Polar Bears International, dont la mission est de sensibiliser la population à la fonte des glaciers. D’ici 2050, celle-ci pourrait provoquer la disparition de 60 % de l’espèce. (À partir de 30 $; polarbearsinternational.org)

Et en adoptant un de ces caribous forestiers, on aide le World Wildlife Fund (WWF) à protéger le territoire de cette espèce qui, ces 10 dernières années, a perdu 85 % de sa population.
(40 $; wwf.ca)

 

 

 

 

 

 

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