La plupart des hommes sont confrontés un jour ou l’autre à une panne érectile. Ces situations occasionnelles, qui peuvent être causées par un stress, un coup de fatigue, une surconsommation d’alcool ou une crainte de ne pas être à la hauteur, sont tout à fait normales et ne doivent pas inquiéter outre mesure.

«L’absence d’érection est rarement associée à un manque de désir de l’homme pour sa partenaire, explique la sexologue Sylviane Larose. Mais certaines femmes moins sûres d’elles ressentent du rejet, de la frustration ou de l’inquiétude lorsqu’elles y sont confrontées», déplore-t-elle.

Si on n’est pas responsable des difficultés érectiles de l’autre, notre attitude peut faire toute la différence pour la suite. «Plus l’homme a de l’intérêt pour sa partenaire, plus il peut craindre de la décevoir ou de la blesser. Et parce que la peur est là, la réalité de la panne risque davantage de s’installer», affirme la sexologue.

Mais quelle attitude adopter pour éviter que cette situation exceptionnelle se transforme en trouble érectile permanent? Voici les réactions féminines les plus fréquentes, commentées par notre spécialiste.

 

«Qu’est-ce que j’ai fait? Tu ne m’aimes plus?»

Certaines femmes réagissent tout de suite négativement. Elles ne se sentent pas assez désirables ou à la hauteur en tant qu’amantes. Ces réactions démesurées, qui reflètent un manque de confiance en soi, peuvent avoir des conséquences dramatiques pour l’homme. Quand Chéri nous dit que nous ne sommes pas en cause, on le croit.

 

«Ça ne va pas? Tu veux qu’on en parle?»

On peut demander à son partenaire s’il est préoccupé, mais il ne faut pas insister. Si on en parle trop longtemps, la panne risque d’être perçue comme étant problématique. Et surtout, pas de question du genre «avais-tu des pannes avec ton ex?» ou «le veux-tu vraiment, ce bébé?» On dédramatise la situation et on change de sujet.

 

«Encore? Laisse donc faire!»

Même si la panne érectile peut être frustrante, on ne doit pas entrer dans un mode de pression ou de reproches. Cela risque de mettre en place un mécanisme dans lequel notre partenaire se sentira jugé et pensera systématiquement à nos remarques, ce qui lui fera perdre son érection. Si certains hommes ne font pas grand cas de leur difficulté passagère, d’autres la vivent comme une véritable perte de virilité. Inutile, donc, d’en rajouter.

 

«Ce n’est pas comme ça qu’on va faire un bébé!»

On est en pleine période d’essai de procréation et pour maximiser les chances de concevoir, on fait l’amour à des dates précises, mais dès que l’ovulation approche, chéri se met à perdre ses moyens? Pas de panique. Cela ne signifie pas nécessairement qu’il ne veut pas de bébé, mais il est possible que l’urgence du désir de grossesse et le manque de spontanéité des rapports sexuels lui mettent beaucoup de pression. Le mot d’ordre dans ce cas précis: relaxer.

 

«Ce n’est pas grave, ce sont des choses qui arrivent.»

On le dit avec légèreté, sans se moquer, et on passe à autre chose. Si la panne érectile n’est pas vécue comme un échec, il n’y a aucune raison pour qu’un problème s’installe à long terme au sein du couple. On se blottit dans les bras de Chéri, afin qu’il sache que la tendresse est ce qui compte le plus pour nous.

 

Même si la panne est souvent mal perçue de part et d’autre, lorsqu’elle se manifeste, il est important d’agir avec empathie, d’être à l’écoute, de dédramatiser la situation et, surtout, de ne pas remettre en question la virilité de notre partenaire. Après tout, une érection, ça ne se perd pas à vie!


Nous tenons à remercier la sexologue Sylviane Larose pour sa précieuse collaboration.

 

 

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