Un des trucs dont j’entends souvent parler ces temps-ci sur l’amour, le couple? C’est des femmes qui approchent de la trentaine ou qui ont même les deux pieds dedans et qui, contrairement à Cendrillon, n’ont toujours pas trouvé pantoufle de vair à leur pied.

Une fille m’a écrit cette semaine pour me raconter que le mec qu’elle «semi-côtoyait» avait refusé d’enfiler un condom au moment de passer à l’acte. Elle voulait savoir si elle avait bien fait de le mettre dehors! Comme dit mon mari: «La prochaine fois, tu lui demanderas: est-ce que tu veux du sexe avec un condom ou pas de sexe avec pas de condom?»

Le gars avait 30 ans, la fille 31. J’avoue avoir été un peu surprise qu’à cet âge, le mec ose lui sortir l’argument de la confiance. C’est quoi, ça? Je dois croire que tu n’as jamais couché avec quelqu’un qui avait le sida ou autre chose? En 2012? Voyons donc! Il me semble que depuis qu’on porte des manteaux en jean délavé, on le sait, qu’on doit mettre des condoms. Je pense que tout le monde s’accorde pour dire qu’on préfère le faire sans, mais ça part mal une relation quand, déjà, on ne s’entend pas sur ça!

Bref, c’est grosso modo ce que je lui répondais dans ma lettre, tandis que, dans la sienne, je sentais qu’entre les lignes, elle me disait: «J’ai 31 ans, et tous les bons mecs sont pris. Vais-je finir seule?»

 

Bon, ma chouette, pas de panique. On dirait que plus le temps avance, plus on a peur de se retrouver seule et plus on fait n’importe quoi. La trentaine, la bedaine, je pense que c’est la décennie où tu rentres à grands coups de hache dans tes idéaux. Je ne dis pas qu’il est interdit de rêver; je suis moi-même pour une certaine forme d’idéalisme, mais en théorie. Une fois que tu es dans la pratique, mieux vaut cependant devenir un peu réaliste et réellement voir comment les choses évoluent. Quitte à t’éloigner de ton idéal. Il est préférable de bâtir une maison qui ne ressemble pas au plan initial que de devoir dormir dehors.

Ce que ça veut dire en amour, c’est qu’il n’y a pas de scénario parfait. La panique s’installe quand on se met à se comparer aux autres ou à un certain idéal qu’on s’est imaginé, influencée par des standards sociaux, la pression extérieure, les films, ce que nos parents attendent de nous, etc. Trop souvent, cette définition du «normal» est trop restrictive et nous fait mal.

Lâcher ton idéal, ton «avant 30 ans, je serai mariée», ça ne veut pas dire que tu fais une croix sur ton rêve d’être amoureuse, mais que tu abandonnes ce plan qui est en train de t’enlever tout ton fun. Celui qui te fait te recroqueviller à la pensée d’être un échec et qui t’empêche de sortir dehors avec tes belles gambettes! Accepte que ton histoire ne soit pas conforme au modèle traditionnel. Il n’y a pas une seule manière de vivre l’amour; il y en a autant qu’il existe de papillons.

 

 

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