1.L’autoanalyse

Impossible de se lancer dans la grande aventure amoureuse sans avoir fait la paix avec le passé. On ne convaincra personne qu’on est prête à s’engager si on continue de faire brûler tous les soirs des poupées à l’effigie de Roger, qui nous a plaquée il y a six mois pour une collègue à peine pubère. Première étape, donc: faire le deuil de cette rupture qui nous a laissée sur le carreau, selon l’auteure du livre Le prochain, c’est le bon! (Albin Michel). La méthode? Se donner du temps… et avoir du courage. Celui de couper tous les ponts (fini, l’espionnage du mur Facebook de son ex!) et d’éviter de jouer les victimes. C’est aussi le moment de renouer avec soi, ses projets perso et ses rêves – pourquoi ne pas s’investir dans cette chorale jazz dont on rêve depuis des lustres?

Seconde étape du deuil: comprendre ce qui a cloché dans nos relations précédentes pour éviter de refaire les mêmes erreurs. Erreurs qui, selon Bénédicte Ann, ont un lien direct avec des mécanismes hérités de notre enfance et qu’il convient de définir clairement pour avancer. «Vous êtes tombée amoureuse parce que votre vieux cerveau a confondu votre partenaire avec vos parents», dit en guise de résumé Bénédicte Ann, citant le spécialiste du couple Harville Hendrix. Autrement dit, on ne se pâmait pas devant Roger en raison de son charme, mais parce qu’il était assez froid avec nous… comme l’était notre cher papa. La clé de la délivrance: trouver les «bénéfices cachés» de notre propension à nous enfarger dans des situations impossibles. Exemple: il est déjà pris, ça m’évite d’avoir à m’engager. Ou encore: il ne sait pas exprimer ses émotions, ça m’évite de recevoir son amour et d’avoir à y répondre.

 

2. Le ménage du printemps

Une fois bien saisie la raison de notre attirance passée pour Roger, il reste encore à bannir quelques comportements paralysants pour aller de l’avant. A-t-on peur de souffrir en s’engageant dans une nouvelle relation? À moins qu’on angoisse à l’idée d’être confrontée à l’autre et à sa différence? Ou peut-être est-on tétanisée à la seule pensée d’être rejetée ou de perdre le contrôle? Se poser ces questions permet de mettre le doigt sur le bobo, avant de le soigner.

La coach, qui a créé une école de la séduction, met ainsi en garde contre la «princesse attitude» à la Miss Piggy («moi, moi, moi!»), caractérisée par un trop-plein d’astrologie, de visites chez les cartomanciennes, de tests psycho, d’émissions de filles (Sex and the City) ou de chick lit. Une attitude très «me, myself and I» qui nous confine à notre nombril et nous éloigne de la gent masculine, puisqu’il faut tout de même sortir de notre bulle pour rencontrer l’autre.

Attention aussi au mythe du «mec plus ultra», dixit Bénédicte Ann. Trouver Thomas trop ceci, Alex trop cela et Martin pas assez ceci, c’est encore la meilleure façon de rester seule. Cette attitude est-elle liée à une grosse déception qui nous fait trouver tous les hommes nuls, ou encore au modèle d’un père idéalisé? La question mérite d’être posée…

Enfin, pour se préparer à bâtir un nouveau couple, rien ne vaut un ménage du printemps. Au programme: congédier les fuck friends, se débarrasser des souvenirs de l’ex, se délester des vieilles fringues qu’on ne met plus et rafraîchir sa déco. Du balai, donc, pour se sentir neuve et repartir sur de bonnes bases!

3. Qui sont-ils? Que veulent-ils?

Révolution féministe oblige, les codes des relations amoureuses ont été fortement brassés, au point où femmes et hommes cherchent encore de nouveaux repères. Aux jeunes louves belles-intelligentes-autonomes qui ont adopté l’étiquette «femme forte qui n’a besoin de rien», Bénédicte Ann suggère de s’interroger sur les raisons de leur désert affectif et de leur peur de l’engagement, au lieu de prétexter que les hommes ont peur d’elles. «Derrière cette barrière, elles prétendent choisir, décider, contrôler… Elles se protègent, comme pour dissimuler leur vulnérabilité. Si elles s’abandonnaient, on verrait qu’à l’intérieur, elles aspirent seulement à l’amour», écrit-elle.

Et pour trouver cet amour-là, l’auteure nous invite à laisser de côté nos exigences (souvent excessives) pour nous ouvrir aux besoins des hommes. Ce qu’ils souhaitent, c’est «se sentir bien avec leur partenaire, être reconnus, accueillis tels qu’ils sont. […] De la patience, de l’empathie, pas de jugement, de chantage, de reproches ni de demandes de comptes sur les contentieux préhistoriques.»

«Leur offrez-vous réellement un espace d’accueil digne de ce nom?» nous demande-t-elle.

 

4. Sortir du placard

Chercher l’âme soeur, c’est bien, mais savoir quel type d’amoureux et de relation nous convient, c’est pas mal mieux, considère la coach. C’est pour ça qu’un autre petit exercice d’introspection s’avère nécessaire. Le but: déterminer ses valeurs primordiales et ses véritables besoins, plutôt que de dresser des portraits-robots pleins de clichés (genre «grand, beau, avec le sens de l’humour») qui ne disent pas grand-chose. Par où commencer? Par se souvenir de ce qui nous a rendue heureuse dans nos relations passées. Ensuite, on pourra s’interroger sur ce qu’on veut partager (tendresse, sexualité, vie sociale, vie familiale, loisirs, etc.) et sur ce qui est essentiel à nos yeux (enfants, fidélité, écoute, confiance mutuelle, etc.). Et tant qu’à y être, on peut aussi se demander pourquoi on a envie d’une relation intime… Ça nous éclairera sur le type d’homme qu’on souhaite fréquenter. Sans compter qu’on saura mieux éviter les erreurs de casting – pas la peine de courir après Dave Hilton si on cherche un Guy Jodoin.

5. Trouver l’amour

Cafés, loisirs, vernissages, environnement professionnel, réseaux dans Internet: quand vient le temps de passer à l’action, les endroits propices à une rencontre ne manquent pas. Malheureusement, il se peut qu’on ait à surmonter quelques obstacles – rejet, indifférence, mensonges, opportunisme -, dit Bénédicte Ann pour nous mettre en garde. «Ces déceptions ne doivent pas vous arrêter; Respectez-vous et restez concentrée sur votre objectif, vous garderez le cap et trouverez l’âme soeur.» Prête pour la grande aventure?

 

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