Bonne nouvelle: une première rétrospective couvrant les 40 ans de sa maison de haute couture (qui a fermé ses portes en 2002) est présentée au Musée des beaux-arts de Montréal (MBAM) jusqu’au 28 septembre.

Ses créations-cultes (notamment le smoking, les robes Mondrian et pop art) y sont exposées. «Nous avons aussi une robe trapèze du temps où il travaillait chez Dior, note Diane Charbonneau, conservatrice des arts décoratifs contemporains au MBAM. Nous dévoilons également des images d’époque et des croquis originaux que le couturier remettait aux artisanes», précise la conservatrice.

Réalisée en partenariat avec la Fondation Pierre Bergé–Yves Saint Laurent et les Fine Arts Museums de San Francisco, cette exposition contient près de 160 modèles accessoirisés. Parmi les pièces qui feront courir les
fashionistas, signalons la robe transparente noire «ornée de plumes à la taille», décrit Diane Charbonneau.

La rétrospective illustre bien toutes les audaces du couturier, notamment le mariage du masculin et du féminin avec le tailleur-pantalon, porté de jour comme de soir. Dans le même esprit, on note la création en 1971 de costumes à vestons croisés inspirés de ceux d’Al Capone. D’autres transpositions célèbres sont présentées: la saharienne (empruntée à l’Afrikakorps), le trench-coat, le caban et les motifs de camouflage.

D’abord passionné par le noir, YSL s’intéresse ensuite au Maroc, terre de soleil et de sable chaud. Résultat? Il explore avec génie les couleurs violentes et réinterprète les costumes traditionnels du pays africain (djellaba, burnous, fez). Coloriste virtuose,Yves Saint Laurenta ébouriffé le milieu de la mode avec des tonalités qui s’entrechoquent.

la mode!

Du 29 mai au 28 septembre, au MBAM, 1379, rue Sherbrooke Ouest