Pour l’instant, la collection n’en est qu’au stade embryonnaire. Le souhait de la designer? Offrir une collection de vestes et de sacs en cuir humain, baptisée «Pure Human» et créée à partir de l’ADN d’Alexander McQueen, aujourd’hui décédé. Ce dernier avait utilisé ses propres cheveux dans sa collection «Jack The Ripper Stalks His Victims», présentée en 1992 à la fin de ses études à la Central Saint Martins. Tina Gorjanc souhaite collaborer avec un laboratoire pour extraire l’ADN des mèches du designer et générer de la peau, qu’elle pourra ensuite tanner pour la transformer en cuir.

 

Pure Human Tina Gorjanc

Crédit: Tina Gorjanc / TomMannion, VicPhilips (Single Malt Teapot), Sanne Visser

La designer n’a montré pour l’instant qu’une collection faite en un cuir animal travaillé afin de ressembler à l’épiderme humain (notamment avec l’ajout de faux grains de beauté). Pire, les tatouages dessinés sur le tissu d’une veste imitent à la perfection ceux qu’arborait Alexander McQueen.

 

Pure Human Tina Gorjanc

Crédit: Tina Gorjanc / TomMannion, VicPhilips (Single Malt Teapot), Sanne Visser

Non, Tina Gorjanc n’est pas une fan finie du designer. Elle espère plutôt faire avancer le débat en ce qui concerne l’utilisation et la protection des données génétiques. «Si une étudiante comme moi a été capable de breveter un matériel extrait des informations biologiques d’Alexander McQueen, sans aucune législation pour m’arrêter, on peut imaginer ce que des grandes entreprises avec de gros moyens seraient capables de faire dans le futur», a-t-elle confié au magazine Dezeen. De quoi faire réfléchir!

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