Marie Saint Pierre en couleurs

marie-2.jpgIl n’est pas tout près, l’atelier de Marie Saint Pierre. Situé dans un ancien quartier industriel de Saint-Henri peuplé d’entrepôts en brique rouge, il est à l’image de l’univers de la créatrice elle-même: élégant, dépouillé et d’un luxe discret. C’est là que Marie Saint Pierre a décidé de présenter sa collection printemps-été 2011. Pas de défilé, donc, mais des robes suspendues sur des cintres ou des mannequins, accrochées parfois haut dans les airs, près des interminables plafonds de cette ancienne fabrique reconvertie.
Il fallait se tordre un peu le cou pour voir les robes, tuniques et vestes de cette collection, mais cela en valait la peine: les lignes épurées et les volumes maîtrisés des pièces étaient à couper le souffle.

Photo: le couloir menant à l’atelier de Marie Saint Pierre.

marie1.jpgUne surprise? Alors qu’on s’attendait à du noir, du blanc, et à la limite, du beige, Marie Saint Pierre nous a montré une palette toute printanière, composée de tons vert vif, sable, orangé et argenté délicat. Il y avait même une combi-pantalon noire au bustier doré! On était loin de Saturday Night Fever, mais quand même: il y avait un côté frais et léger qui contrastait avec le sérieux habituel de ses collections.  (Martina Djogo)

A voir en photos: survol des défilés printemps-été 2011 de la Semaine de la mode de Montréal.  

 

eve.jpgLes jolis matelots d’Ève Gravel

Elle a beau avoir un poids plume dans la vie, sur la scène mode montréalaise, Ève Gravel est un poids lourd. La jeune créatrice présentait sa 17e collection (!) lors d’un cocktail au restaurant Vallier. « Ça s’est transformé en défilé, alors que j’imaginais quelque chose de beaucoup plus informel, racontait-elle après la présentation. Je me voyais rester parmi les invités à bavarder pendant que les mannequins se promèneraient autour de nous, mais finalement, ça ne s’est pas passé comme ça.» On a plutôt eu droit à un défilé intimiste pour cette collection réduite, présenté dans un resto rempli à craquer d’un public mode averti. Ambiance cosy au rendez-vous!

Conclusion? Il y a une raison pour laquelle Ève Gravel a une aussi longue feuille de route derrière elle. Ses petites robes nautiques, ses vestes et minishorts d’inspiration militaire, et ses jolis chemisiers romantiques sont tous flatteurs, féminins et très portables. Parfait pour sa clientèle branchée et artistique (elle habille Ariane Moffat, Justine Laberge, Stéphanie Lapointe, etc.).

(M.D.)

david2.jpgDavid Dixon, le chouchou de la mode torontoise

 

Cette année, Montréal accueille plusieurs designers torontois dans le cadre de sa semaine de la mode. Parmi eux, David Dixon est le plus connu: ce chouchou de la mode canadienne créé des pièces contemporaines, élégantes et très femme. Qu’avait-il à proposer pour le printemps-été 2011? De souples tuniques à paillettes, des robes à rayures marines soulignant les hanches et la taille, de jolis manteaux trapèze à gros boutons et beaucoup de jupes tulipe. Sa signature- la recherche sur les tissus et les matières- était bien présente dans ce défilé: il y avait de jolies broderies de fleurs ici, des textures de faux-alligator là, et des paillettes un peu partout.

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Notre coup de cœur? Sans conteste la robe à bustier blanche, dont le haut épousait de près les courbes du corps, tandis que le bas à paillettes dansait au rythme des pas. On aimerait bien voir la chanceuse qui la portera à son mariage!

 (M.D.)

À VOIR: le défilé printemps-été 2011 de David Dixon en vidéo

 

 

A voir en photos: survol des défilés printemps-été 2011 de la Semaine de la mode de Montréal.

 

 Helmer: place à la haute couture

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À l’heure où devait débuter son défilé, Helmer n’était pas là. «J’étais en train de mettre la touche finale à quelques pièces», nous a-t-il avoué plus tard. Résultat? Son défilé a commencé avec un petit quart d’heure de retard… qui a semblé une éternité à ceux qui l’attendaient en coulisses. Le principal intéressé, lui, a gardé son calme. « En plus, mon téléphone n’avait plus de batteries, alors personne ne pouvait me rejoindre pour me demander où j’étais passé», a-t-il dit en rigolant.

helmer32.jpgLe public, de son côté, a vite oublié ce retard pour se laisser hypnotiser par la magie de ses créations. Inspirée de la faune marine, la collection touchait plus au théâtre qu’à la mode, avec des robes extrava-gantes, qui nous rappelaient un brin l’époque de la Renaissance. Pour cette collection, Helmer a décidé de collaborer avec l’artiste-verrier Jean-Marie Giguère. Les deux créateurs avaient présenté une magnifique robe de verre à l’événement Montréal ville en verre, l’hiver dernier. Le verre a donc volé la vedette. Il était partout: sur les robes, les collants, les souliers, les sacs. Du coup, on entendait de légers cliquetis pendant que les mannequins défilaient, causés par le frottement des morceaux.

Était-ce de la haute couture? Après avoir travaillé pendant 20 ans à Paris pour les plus grandes maisons de haute couture, Helmer présentait ce qu’il considère comme son «premier défilé haute couture». En effet, pour qu’une création soit considérée « haute couture», la collaboration de sept artistes et artisans par look est obligatoire. Pour le défilé d’Helmer, on a sollicité un artiste-verrier, un designer textile, un fleuriste, un accessoiriste vintage, un brodeur, un lunetier… Ce ne sont pas les artisans qui manquaient pour cette collection! (Marie-Claude Marsolais)

À voir: le défilé printemps-été 2011 d’Helmer en vidéo

Dimitri Chris: ludisme et élégance

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Découvert en 2009, Dimitri Chris ne nous a pas déçus cette année. Il a présenté une collection qui marie chic, audace et ludisme. On aurait dit que le catwalk était foulé par une bande de jeunes collégiens anglais, des fils de bonne famille qui étaient sur la route des vacances pour s’éclater.
Roi du complet sur-mesure, Chris s’est entre autres amusé à réinventer le veston en ne gardant que le haut, pour lui donner une allure de cape. Bretelles, vestons et bermudas étaient déclinés dans des tons de blanc, bleu pâle ou rose. Voilà à quoi ressemblera l’été 2011 chez Dimitri Chris!

Ce qui nous a frappés? On n’aurait jamais pensé que des rayures de pyjama pouvaient être aussi élégantes!(M.-C.M.)

 A voir en photos: survol des défilés printemps-été 2011 de la Semaine de la mode de Montréal.

 

Coccolily: l’Afrique revisitée

cocolily2.jpgAvis important: le bleu est le nouveau noir! C’est du moins ce que nous a dit la designer de la jeune griffe Coccolily, Naana Tennachie Yankey. «Si on veut que le mode montréalaise se fasse remarquer sur la scène internationale, il faut oser! J’ai donc décidé d’utiliser le bleu comme si c’était du noir!» Mais le bleu n’était pas la seule couleur de la collection printemps-été de Coccolily, loin de là. Le jaune éclatant, l’orange vif et le rose pimpant étaient aussi de la partie. «En utilisant ces couleurs vives, je désire rendre hommage à l’Afrique et mon pays d’origine, le Ghana», confiait Naana après le défilé.

coccolily1.jpgLe résultat? Si elle évoque l’Afrique dans ses choix de couleurs, la designer s’en est tenue à des formes plus occidentales. Sa collection regorge de robes cocktail aux coupes géométriques et ajustées. Ses fameux jeux d’échancrures, dans le dos comme à l’avant, sont de retour pour l’été 2011. Féminin à souhait!(M.-C.M.)

A voir: Vidéo du défilé printemps-été 2011 de Coccolily

Valérie Dumaine: un retour attendu Dumaine-2.jpg

On avait hâte de retrouver Valérie Dumaine! On attendait un défilé de la designer depuis 2006, la seule et unique année où elle a participé à la Semaine de mode de Montréal. Bonne nouvelle, notre patience a été récompensée. La 15e collection de Valérie Dumaine est magnifique!

2010-09-28-20171771.jpgTuniques, robes courtes ou shorts, la plupart des morceaux présentés étaient vaporeux, fluides et légers. Valérie Dumaine a aussi proposé des coupes flatteuses et ajustées, comme le joli body à rayures, qui aminciraient n’importe quel gabarit. Une chose est claire, les créations printemps-été 2011 de la créatrice montréalaise ont l’air confo.

Fidèle à son style, la créatrice a adopté une palette de tons neutres: ivoire, beige, noir, gris. 

Nos conclusions? Élégantes, classiques et de qualité, les créations de Valérie Dumaine sont des vêtements passe-partout qui ont du panache. On devrait toutes en avoir au moins un exemplaire dans notre penderie!

(M.-C.M.)

 

À VOIR: Vidéo du défilé printemps-été 2011 de Valérie Dumaine

 

Lovas: la mode, les femmes et la science

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De quels vêtements les femmes ont-elles vraiment besoin dans leur garde-robe? C’est la question que se pose Wesley Badanjak, designer de la griffe torontoise Lovas, avant de dessiner chaque collection. «La femme Lovas est forte et étonnante, sans se cacher derrière un look trop tendance. Ce ne sont pas toutes les femmes qui ont envie d’être avant-gardistes, mais ça ne veut pas dire qu’elles n’aiment pas la mode. Je veux offrir aux femmes des vêtements qu’elles pourront facilement porter», raconte-t-il.
Pour le printemps-été 2011, il propose des robes cocktail, des robes de soirées, des jupes et des tailleurs, bref, de quoi se vêtir pour sortir et pour aller bosser. Le designer, qui en est à sa 4e collection, ne réinvente rien et ce n’est pas son objectif. Ses coupes sont classiques et sensuelles. Là où il s’éclate, c’est dans les couleurs. Wesley Badanjak, qui possède un baccalauréat en biologie, s’est inspiré du tableau périodique des éléments pour choisir sa palette. Bleu et gris métallique, fuchsia, jaune, rouge, le dressing de la femme Lovas marie les tons neutres aux couleurs qui ont du punch.

lovas2.jpgConclusion : C’était le premier passage de Lovas sur la passerelle de la Semaine de la mode de Montréal. On espère qu’il y en aura d’autres!

À VOIR en vidéo: le défilé printemps-été 2011 de Lovas

 (M.-C.M.)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

A voir en photos: survol des défilés de la Semaine de la mode de Montréal

 

Annie 50: le temps des vacancesAnnie50-3.jpg

C’est le temps des vacanceees…, aurait-on pu fredonner pendant le défilé de la griffe Annie 50, qui s’est déroulée sur un fond de musique française hop-la-vie. Richelieus à semelles plates aux pieds, les mannequins évoquaient la joie de vivre, la légèreté, la coquetterie. Les créatrices de la griffe- qui célèbre cette année son cinquième anniversaire- se sont donné à cœur joie dans les rayures et les imprimés floraux, à grands coups de rouge pimpant, de rose délicat, de gris charbonneux et de noir. La collection est composée de mignonnes petites robes qui épousent parfaitement la taille, souvent cintrées par une boucle dans le dos, de jupes droites ou évasées, de robes t-shirt bien ajustées. Tricot, coton et lin, le confort semblait être au rendez-vous.

Annie50-2.jpgLa surprise? Clin d’œil aux défilés des grands designers internationaux, celui d’Annie 50 s’est terminé par une robe de mariée. Une première pour la griffe! La robe est à l’image de la collection : courte, légère et pimpante. Il ne manque que la grande demande! 

(M.-C. M.)

À voir: vidéo du défilé printemps-été 2011 d’Annie 50

 

 

 

Soïa&Kyo en mode étésoia2.jpg

L’hiver, à Montréal, on peut compter une doudoune Soïa&Kyo à toutes les 15 minutes. Bon d’accord, on exagère peut-être un peu, mais il reste que la marque sœur des manteaux Mackage est hyper populaire pendant les mois froids. Les créateurs de cette ligne ont certainement une longueur d’avance sur leurs rivaux européens ou américains, qui ne comprennent rien à l’âpreté de nos hivers (c’est bien joli, les mini redingotes en laine, mais ça ne tient pas la route à -30ºC!).

L’été, c’est une autre histoire. Côté impers et petits blousons en cuir, la compétition est forte. Ce qui ne veut pas dire que Soïa&Kyo ne s’en tire pas bien! Jolis trenchs cintrés à taille haute et ligne trapèze, imperméables en nylon vert kaki, blousons en cuir courts pour homme ou femme, gilets sans manches à capuche- on reconnaît bien là le style de la marque, connue pour ses coupes asymétriques, ses cols volumineux et ses boutons démesurés.

soia1.jpgLe verdict? Même si elle est destinée à rester un peu dans l’ombre de leur ligne d’automne, leur collection de printemps est jeune, fraîche et bien présentée- sur des garçons hipster-preppy et des jeunes filles à lèvres rouges et lunettes vintage.

(M.D.)

À voir: le défilé de Soïa&Kyo en vidéo

Par: Martina Djogo et Marie-Claude Marsolais

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 A voir en photos: survol des défilés de la Semaine de la mode de Montréal

baila1.jpgUn bon cru de Barilà

S’habiller en touriste et rester fashion, c’est possible? Oui, si notre combo bermudas blancs/chemise hawaïenne est signé Barilà! Pour le printemps 2011, la griffe propose un éventail de chemisiers parsemés d’imprimés tropicaux aux couleurs dé-saturées, comme s’ils avaient été défraîchis par les années. Une image qui colle avec l’esthétique vintage, très Miami durant les seventies, de cette collection. À part les chemises hawaïennes, il y avait également de féminissimes combi-shorts roses à se mettre sous la dent, des minirobes au dos traversé par une fermeture éclair, des manches à volants façon flamenco, et des robes légères, ludiques et faciles à porter, mais dont le dos dévoilait brusquement une découpe ultra sexy.

En un mot? Cela respirait le luxebarila2.jpg décontracté et la féminité racée. On se serait bien vue, vêtue d’une combi-pantalon à dessins tropicaux et d’un chapeau de paille, à siroter un Daiquiri sur la plage… Vite, l’été!

(M.D.)

À voir: le défilé de Barilà en vidéo