Êtes-vous contents de la collection?

Michel: Absolument!

Annie: Je serai plus euphorique la semaine prochaine, lorsque la collection sera lancée! (rires)

Comment en êtes-vous venus à collaborer ensemble?

M: J’ai rencontré Annie il y a de ça plusieurs années, alors que je travaillais avec Julie pour la marque Jacob. On l’avait engagée pour la direction artistique. Je me souviens très bien du moment où on s’est retrouvé pour la première fois tous les trois: Julie et Annie se sont croisées, et ça a été un moment magique! C’était incroyable de voir ces deux femmes avec autant d’expertise se parler.

A: Quand j’ai rencontré Julie, ça a tout de suite été un «girl crush». On avait tellement de choses à se dire! Je me suis tout de suite demandé qui était cette femme habillée en Balenciaga et en Prada de la tête aux pieds! Et puis, c’est quelqu’un de tellement drôle et d’intéressant.

M: Nos chemins se sont séparés, par la force des choses. Quand Julie a décidé de fonder sa marque, je l’ai accompagnée dès le début. Dès les premiers jours, on rêvait de collaborer de nouveau avec Annie. L’année dernière, elle me parlait de son travail et me disait qu’elle aimait collaborer avec toutes les grandes maisons de couture, notamment pour créer des tenues pour Céline Dion. C’est à ce moment-là que le déclic s’est produit. J’ai proposé l’idée d’une collaboration, qui a mûri tranquillement. Et finalement, par un concours de circonstances incroyable, on a été capable de se réunir tous les trois et de mettre ce projet à nos agendas.

A: Quand ils m’ont demandé d’embarquer, j’ai accepté sans hésitation. J’étais enchantée et emballée par la proposition. Après, tout est une question de timing. C’est bien d’avoir une idée, mais il faut du temps pour qu’elle finisse par se concrétiser.

Ça a été facile de travailler ensemble?

A: C’était très agréable. En tout cas pour moi, je ne sais pas pour eux… (rires)

M: Malgré le fait qu’on se connaisse depuis des années et qu’on ait collaboré ensemble dans le passé, c’était la première fois qu’on s’impliquait tous les trois dans un projet commun. Il y a toujours un facteur de risque, mais l’envie de travailler ensemble était là. Et puis, il y a un profond respect mutuel entre nous trois, particulièrement entre Julie et Annie. C’est très important!

A: Quand on travaille avec des personnes qui ont une vision semblable à la nôtre, on sait d’ores et déjà qu’on va créer quelque chose de vraiment beau. Parfois, il faut y aller avec le cœur, sans trop analyser la situation.  Ça s’est révélé être une superbe expérience!

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Quelles sont les inspirations derrière cette collection?

M: J’ai l’impression que l’histoire d’Éditions de Robe a beaucoup influencé la collection. On a certes donné carte blanche à Annie, mais elle voulait s’assurer que les créations correspondent aux clientes de la griffe.

A: Je suis une fille de mission, que ce soit pour créer une campagne publicitaire pour une marque ou faire un éditorial pour un magazine. Je garde toujours en tête l’image et l’histoire de la griffe. Je connaissais déjà l’ADN et le concept d’Éditions de Robes, mais je posais plein de questions à Julie sur ses clientes, sur les tenues qui marchaient le mieux en boutique, etc. J’ai intégré ses réponses dans une vision qui me ressemble. Après tout, c’est mon boulot depuis 20 ans! Au final, la collection reprend le style propre à Éditions de Robes –sophistiqué et chic dans des matières précieuses – auquel j’ai insufflé une touche de rock et de sensualité qui m’est propre.

Annie, est-ce que cette collaboration vous a donné envie d’avoir votre propre ligne de vêtements?

A: On est à l’ère des collaborations. Rassembler des forces et des talents, c’est vraiment le fun. Si on me proposait un autre projet du genre, je pourrais être intéressée. Après, partir une griffe à mon nom, ce n’est pas dans mes plans. Je n’avais jamais dessiné une collection et je me demandais au début si j’allais y arriver! J’ai eu la chance de travailler avec les plus grands de ce monde, comme Alber Elbaz ou, plus récemment, Schiaparelli. Ça aurait été triste si je n’avais pas réussi à capter un peu du talent de chacun. Et puis, j’ai étudié là-dedans. Les premières années de ma carrière, j’imaginais des vêtements de scène pour Céline [Dion]. Créer cette collection pour Éditions de Robe a été un retour aux sources. C’est sûr que ça a été beaucoup de travail. Il faut aussi se rappeler qu’on est à Montréal, et non en Italie, où il y a de la main-d’œuvre à foison et où il n’y a pas de limites. Ici, on a des créateurs très talentueux, mais ils sont forcés d’être inventifs et débrouillards. Par exemple, on désirait recouvrir de cuir les boutons de pression d’une pièce de la collection. Sauf que… personne ne fait ça ici! Il a fallu envoyer les boutons à Paris.

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Maripier Morin au TIFF et Julie Snyder aux Gala Gémeaux: elles ont toutes les deux porté des tenues Annie Horth x Éditions de Robe sur le tapis rouge, avant même le lancement officiel de la collection. Qu’avez-vous ressenti en les voyant?

A: C’était inattendu, et ça fait vraiment plaisir! Je travaille avec Julie [Snyder] depuis une douzaine d’années. Les Gémeaux arrivaient et elle m’a demandé de lui trouver une tenue. J’ai inséré une robe de la collection dans ma recherche de vêtements pour le Gala, et Julie l’a beaucoup aimée.

M: Pour Maripier, c’était un hasard de la vie qu’elle porte cette robe à Toronto. Ça a chamboulé notre stratégie de dévoilement de la collection, mais en même temps, c’était très intéressant pour nous. Ça a été une soirée magique, et la réponse du public a été incroyable!

La collection Annie Horth x Éditions de Robe de 12 modèles sera disponible dès le 5 octobre, à la boutique Éditions de Robe (178, rue Saint-Viateur O.)

 

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