En matière de pilosité, nous ne sommes pas toutes égales. L’origine ethnique, l’hérédité et les modifications hormonales sont au nombre des facteurs qui influencent la pousse des poils. La longueur, la densité et la couleur de ces derniers varient également d’une personne à une autre. Quelle que soit la méthode d’épilation adoptée, il faut tenir compte de leur cycle de croissance. «Tous les poils ne sont pas au même stade de croissance au même moment», rappelle le Dr Alain Dansereau, dermatologue. En effet, ce cycle se divise en trois phases: anagène (phase active), catagène (phase transitoire) et télogène (phase dormante). Ce qui explique qu’il faut plusieurs séances d’électrolyse ou de laser pour obtenir un résultat définitif.

LA CRÈME DÉPILATOIRE

C’est la méthode de prédilection des douillettes et des pressées. Elle laisse la peau soyeuse et est économique.

Le principe

Le poil, altéré par le produit chimique, est dissous à la surface de la peau. La repousse est alors affinée et le poil plus doux. Qu’on opte pour une lotion, une mousse ou un gel dépilatoire, on laisse agir le produit de cinq à huit minutes, puis on rince à l’eau tiède. Le temps de repousse: environ une semaine.

Ce qu’on ressent

La technique est indolore. Seul inconvénient: l’odeur parfois incommodante des ingrédients actifs.

Pour qui

Pour celles qui ont une peau saine et peu réactive.

À éviter

Si on a un épiderme sensible ou si la peau affiche des rougeurs, des irritations ou des coupures. Conseil: toujours effectuer un test à l’intérieur du poignet 24 heures auparavant afin de prévenir les risques d’allergie. Éviter également d’appliquer sur la zone épilée d’autres produits cosmétiques dans les heures qui suivent, ce qui peut causer des irritations. Pour l’épilation du bikini, on choisit un soin doux, conçu spécifiquement pour cette région délicate. Astuce: quelques gouttes de jus de citron appliquées sur la surface traitée peuvent aider à apaiser la peau et à prévenir les petits boutons disgracieux.

Coût

De 5 $ à 10 $ en pharmacie.LA CIRE

Rapide et efficace, ce procédé très ancien reste extrêmement populaire malgré le boom des méthodes d’épilation permanente.

Le principe

Qu’elle soit chaude ou froide, la cire arrache les poils jusqu’à leur racine. Cependant, la cire chaude peut parfois causer des brûlures. Il est recommandé d’effectuer un gommage préalable de la zone à épiler afin de nettoyer la peau et de «dégager» le poil. La repousse, généralement plus fine et plus claire, se manifeste au bout de deux à quatre semaines.

Ce qu’on ressent

Selon les régions, l’épilation à la cire peut être assez désagréable. Plus le poil est long, plus elle est douloureuse.

Pour qui

Celles qui ont une pilosité peu abondante ou une bonne résistance à la douleur.

À éviter

Si on a tendance à faire des poils incarnés.

Coût

De 5 $ à 10 $ pour la lèvre supérieure, et de 25 $ à 40 $ pour le bikini, les aisselles et les demi-jambes.

Dans les Instituts Clarins chez Les Ailes de la Mode et le Studio de beauté Clarins chez La Baie centre-ville, à Montréal; dans les instituts Yves Rocher; dans les instituts Decléor.

LE SUCRE

Une recette orientale de plus en plus populaire qui agit comme la cire. L’avantage: il se rince facilement et ne laisse pas de résidu collant sur la peau.

Le principe

Utilisée froide ou tiède, cette pâte est faite de sucre et d’eau citronnée, parfois additionnée de miel. Comme pour l’épilation à la cire, le poil est arraché et il repousse au bout de deux à quatre semaines.

Ce qu’on ressent

L’épilation au sucre est aussi douloureuse que celle à la cire, surtout si les poils sont longs.

Pour qui

Les écolos qui ont envie d’une formule 100 % naturelle. Elle offre également l’avantage d’exfolier en même temps l’épiderme et de laisser la peau ultra douce.

À éviter

Si la peau est irritée ou présente des égratignures ou des lésions.

Coût

De 5 $ à 10 $ pour la lèvre supérieure, et de 25 $ à 40 $ pour le bikini, les aisselles et les demi-jambes. Bon à savoir: pour celles qui veulent s’épiler elles-mêmes à la maison, il existe des mélanges au sucre tout prêts, offerts dans les épiceries orientales.

Dans les instituts, 1 800 523-1728.L’ÉLECTROLYSE

Reconnue depuis plus d’un siècle, l’électrolyse est la pionnière des méthodes d’épilation définitive.

Le principe

À l’aide d’un filament, on administre un courant électrique dans le bulbe pileux. On retire ensuite le poil mort avec la pince à épiler. Comme les poils sont traités un à un, leur éradication totale peut nécessiter de très nombreuses heures de traitement. «Pour épiler complètement une région, il faut compter environ un an et demi», confirme Corinne Bonfond, présidente de l’Association des électrolystes du Québec. On recommande généralement un rendez-vous chaque mois.

Ce qu’on ressent

Un léger pincement au moment où le courant passe dans le poil. Les plus sensibles peuvent appliquer une formule anesthésiante environ une heure avant le rendez-vous (par exemple, la crème Emla, en pharmacie). Quelques minutes après le passage du courant électrique, un léger gonflement se produit sur la peau; parfois, 48 heures après l’épilation, des rougeurs ou des petites croûtes apparaissent.

Pour qui

Celles qui souhaitent épiler définitivement de petites surfaces comme les aisselles ou le bikini. Contrairement au laser, l’électrolyse fonctionne sur tous les types de poils, pâles ou foncés, et est sans danger pour les peaux noires, mates ou bronzées.

À éviter

Si on vient tout juste de prendre un bain de soleil. En effet, «il faut éviter d’exposer la peau à deux chaleurs consécutives», rappelle Corinne Bonfond. On fuit donc le soleil et les cabines de bronzage au minimum deux jours h avant et quelques semaines après, pour prévenir les taches pigmentaires.

Coût

Environ 40 $ de l’heure. Le prix total dépend du degré de pilosité de la région et de la rapidité de l’électrolyste. À titre indicatif, le prix d’une épilation de la lèvre supérieure peut varier de 150 $ à 600 $.

S’informer à l’
Association des électrolystes du Québec, 1 800 363-9009.

LE LASER

Depuis une trentaine d’années, les dermatologues utilisent le laser pour effacer les tatouages, les cicatrices, les grains de beauté et les taches pigmentaires. Au Québec, c’est seulement depuis 1996 qu’on utilise cette technique pour l’épilation permanente.

Le principe

Le laser émet une impulsion lumineuse qui détruit le bulbe du poil. Chaque impulsion élimine de 10 à 15 poils à la fois, ce qui réduit avantageusement la durée du traitement. Il existe plusieurs types de lasers, dont le laser à rubis, celui à diode et le Nd:Yag. L’épilation au laser nécessite en moyenne de cinq à six séances pour une région du corps. Dans des conditions optimales, on compte une perte de 20 à 30 % de la pilosité par rendez-vous.

Ce qu’on ressent

Chaque impulsion cause un pincement sur la peau, plus ou moins prononcé selon la région du corps. Comme pour l’électrolyse, on peut réduire la douleur en appliquant au préalable une crème anesthésiante. Immédiatement après l’impulsion, la zone risque d’enfler et des rougeurs peuvent se manifester. On peut également observer l’apparition d’urticaire et de petites croûtes qui disparaîtront au bout de quelques jours.

Pour qui

Celles dont la peau est pâle et les poils foncés. Sur des poils blancs, blonds ou roux, cette technique demeure impuissante. L’épilation au laser est idéale pour les femmes ayant une pilosité abondante sur de grandes surfaces.

À éviter

Si on a la peau hâlée ou foncée. En effet, le laser agit autant sur le pigment du poil que sur celui de la peau. Résultat: il y a des risques de brûlures et de dépigmentation de l’épiderme. Pour les mêmes raisons, on doit aussi s’abstenir de toute exposition au soleil (autobronzant inclus) pendant la durée du traitement. Seul le laser Nd:Yag permet de traiter sans danger certaines peaux plus mates. Pour éviter les risques de lésions ou les problèmes pigmentaires, mieux vaut privilégier les cliniques qui offrent le laser sous supervision médicale.

Coût

Malgré la guerre des prix qui fait rage en ce moment, on constate des différences importantes d’un endroit à un autre. En moyenne, il faut compter environ 400 $ pour la lèvre supérieure, 600 $ pour les aisselles et autour de 1 800 $ pour les demi-jambes.

S’informer à l’Association des dermatologistes du Québec, (514) 350-5111.L’IPL

Depuis une dizaine d’années, certains dermatologues proposent une solution de rechange au laser. Il s’agit de l’IPL (lumière intense pulsée), aussi appelée lampe flash. Cette technique, qui fonctionne grâce à l’énergie lumineuse, a d’abord été employée dans le cadre de traitements de photorajeunissement pour effacer les taches de vieillesse, les lentigos solaires, les rougeurs et la couperose. Maintenant, elle est également utilisée comme méthode d’épilation définitive. On peut y recourir pour toutes les régions du corps, dont le visage. Néanmoins, il est déconseillé de l’employer pour les sourcils, car elle peut causer des troubles oculaires.

Le principe
L’IPL utilise la lumière pour détruire le poil. Lorsque cette dernière pénètre la peau, la mélanine contenue dans celui-ci l’absorbe. Ce phénomène crée une source de chaleur dirigée directement vers le follicule pileux, où se trouve la racine. L’exposition à la chaleur (environ 65 C°) détruit le poil et empêche la repousse.

Ce qu’on ressent
Les sensations sont similaires à celles que l’on éprouve avec le laser. Chaque impulsion provoque un pincement sur la peau, et celui-ci est plus ou moins prononcé selon la région du corps. Comme pour l’électrolyse, on peut atténuer la douleur en appliquant au préalable une crème anesthésiante. Immédiatement après l’impulsion, la zone risque d’enfler, et des rougeurs peuvent apparaître.

C’est pour qui?
L’efficacité de cette technique dépend de la mélanine contenue dans le poil et la peau. L’IPL s’adresse donc aux personnes dont l’épiderme est pâle et les poils foncés.

À éviter si…
Si on a un duvet, ou des poils blancs, blonds ou roux, il est préférable de ne pas recourir à l’IPL, puisqu’ils ne contiennent pas assez de mélanine pour que la technique fonctionne bien. On évite également de l’employer si on a la peau mate ou hâlée – car elle est plus efficace sur un épiderme clair – de même que si on est enceinte. Par ailleurs, les changements hormonaux engendrés par une grossesse peuvent fausser les résultats et provoquer une repousse de poils dans des zones déjà traitées! Il est donc conseillé d’attendre après l’accouchement pour commencer ou terminer les séances.

Coût
Il dépend de la surface à épiler. On compte en moyenne de 50$ à 100$ la séance pour la région du bikini ou des aisselles et environ le double pour une demi-jambe. Selon la zone à traiter, l’épilation peut durer de 10 à 30 minutes. De six à huit séances (espacées de quatre à six semaines) sont nécessaires pour obtenir un résultat définitif.

Où aller?
On s’informe auprès de l’Association des dermatologistes du Québec, au 514 350-5111.

 

 

À LIRE: Huit conseils de pro pour une épilation du bikini sans souci