Les cosmétiques bios ont la cote d’amour, certains vont même jusqu’à fabriquer leurs produits de beauté, mais pourquoi donc? Les ingrédients bios font-ils vraiment une différence? Présentent-ils un avantage pour notre peau? Comment sont-ils contrôlés? Comment se repérer dans la jungle des labels et des certifications? Quelques réponses pour mieux apprécier ce nouveau courant.
Le marché des cosmétiques bios en expansion

Le marché des cosmétiques bios augmente de 20 à 30 % par an, surtout en Europe et en Amérique du Nord. En 2007, les ventes mondiales représentaient sept milliards de dollars*. Il n’est donc pas surprenant que les grands noms de la beauté se précipitent dans ce marché en pleine expansion et des plus lucratifs. On pense entre autres à L’Oréal, numéro un mondial de la beauté qui a racheté Sanoflore et Clarins qui a confirmé sa participation dans Kibio.

Le bio se positionne de plus en plus dans les sphères du marché haut de gamme tel que le démontre l’arrivée de la gamme de Stella Mc Cartney. Consommer ces produits devient glamour.

Identifier un produit de beauté bio

Pour le consommateur, l’unique façon d’identifier un produit biologique est de faire confiance aux nombreux labels (ECOCERT, BDIH, AIAB) présents sur le marché de l’industrie cosmétique. Ces labels sont attribués par des organismes privés qui garantissent le respect d’un cahier des charges précis conditionnant le choix des matières premières, les procédés de fabrication, le respect de certaines valeurs éthiques et environnementales.

Écocert, le plus connu, s’assure que les produits vendus sous sa certification contiennent au minimum 95 % d’ingrédients d’origine naturelle, dont 10 % issus de l’agriculture biologique. Les 5 % d’ingrédients restants peuvent être des produits de synthèse, selon une liste très précise d’agents conservateurs et autres composants.

 Différencier produits bios, naturels et écologiques

Il faut être aux aguets pour bien différencier les ingrédients d’origine naturelle, biologique, végétale et écologique. Loin d’être synonymes, ces appellations révèlent parfois bien des surprises!

Voici quelques exemples.

Biologique : un ingrédient est biologique s’il est issu de l’agriculture biologique. Il ne recourt pas aux engrais et aux pesticides de synthèse, ni aux OGM. Un produit bio est donc exempt de produits chimiques, d’agents de conservation, de colorants, de même que de produits de synthèse, d’alcool ou d’huile occlusive (vaseline, glycérine, lanoline).

Écologique : un produit qui est respectueux envers l’environnement. Un cosmétique biologique est forcément écologique, puisqu’il contribue à développer l’agriculture biologique, encourage les procédés de transformation et une gestion écologique des sites de production. En revanche, un produit écologique n’est pas forcément biologique.

Naturel : tout simplement issu de la nature. Cela concerne donc les végétaux, mais également l’eau ou le pétrole. Les ingrédients naturels qui entrent dans la composition d’un cosmétique ne sont pas certifiés, ni garantis. En fait, on ne sait pas dans quelles conditions ils ont été cueillis. De plus, l’appellation « naturel » n’est pas contrôlée. Il est donc possible qu’un cosmétique qui se prétend naturel puisse contenir des ingrédients de synthèse ou ayant poussés dans des sols contenant des pesticides.

Végétal : uniquement issu du monde végétal.

Et les parabènes?

Les cosmétiques classiques doivent avoir une fragrance agréable, une texture et une couleur plaisantes, tout en étant sécuritaires. Dans le but de prouver leur innocuité, de nombreuses substances ont fait l’objet d’études approfondies. Dans ce cadre, les parabènes (préfixes methyl, propyl, butyl, ethyl), connus d’un grand nombre de consommateurs, sont sur la sellette.

En 2004, les résultats d’une étude menée par la scientifique britannique Philippa Darbre faisaient un rapprochement entre la présence de parabènes dans les déodorants et le cancer du sein. Ce lien de cause à effet n’a cependant jamais été prouvé.

Les fabricants de produits verts proposent des solutions de rechange aux conservateurs de synthèse, les troquant notamment contre des huiles essentielles.

Les gens réagissent aux produits synthétiques parce qu’il s’agit de substances totalement étrangères au corps humain, mais les produits biologiques ne sont pas une garantie d’absence d’allergie.

Durée de vie des produits bios

Il faut savoir que la durée de vie, après ouverture du contenant, des produits renfermant des agents de conservation naturels est généralement de six mois plutôt que douze comme pour ceux ayant des conservateurs de synthèse.

La tendance verte est-elle temporaire?

Les produits de beauté sont à la base un plaisir, mais avec les produits bios, le consommateur va beaucoup plus loin. Dans le secteur de la beauté, les produits de beauté bio sont une démarche, un virage vert que la plupart des entreprises n’ont plus le choix de faire. Sans compter qu’aujourd’hui, la nature est au cœur de l’actualité et de la modernité. Loin d’être un phénomène passager, nombreux sont ceux qui semblent le découvrir ou le redécouvrir.

La beauté biologique est-elle plus efficace que les classiques?

De façon générale, les produits de beauté bios sont aussi efficaces que les produits traditionnels. Généralement, les budgets de recherche des entreprises qui évoluent dans le bio sont modestes. Mais il est à prévoir que la situation va s’améliorer et qu’on pourra en apprendre davantage sur l’incidence de ces ingrédients sur la peau.

Il faut également garder en mémoire que la protection solaire appliquée régulièrement et une hygiène de vie équilibrée contribuent à une peau saine.

Les produits cosmétiques d’aujourd’hui sont synonymes d’hygiène, de bien-être et de beauté. Les cosmétiques bios utilisent le meilleur de ce que la nature peut offrir. À partir d’une bonne compréhension des labels, on peut intégrer d’excellents produits dans nos soins. La règle de base demeure toutefois la sécurité pour éviter la prolifération des bactéries.

* Organic monitor

 

Source
Clinique Rewind