PRINCIPE No 1: On décortique les étiquettes

En théorie: Au lieu de se laisser conter fleurette par les ingrédients naturels inscrits en évidence sur le devant des flacons, rechercher les différents sceaux écolos (Ecocert, Cosmébio, USDA Organic, BDIH, etc.).

En pratique: Pour être certifié par Ecocert, Cosmébio ou BDIH, il faut montrer patte blanche et débourser beaucoup de bidous pour assainir ses pratiques. Les marques qui se plient aux exigences des labels écologiques sont fières de l’afficher sur leurs emballages. On n’a donc aucune difficulté à les repérer sur les tablettes des pharmacies. Mais les certifications sont si nombreuses et variées qu’on y perd parfois son latin. Par exemple, j’ai dû pousser plus loin les recherches pour comprendre ce que signifiait le sigle NSF, un organisme américain indépendant qui certifie entre autres l’innocuité des produits labellisés.

 

 

PRINCIPE No 2: On s’informe

En théorie: Au lieu de ne se fier qu’aux campagnes de pub et à l’emballage des produits, consulter les sites Web des maisons de beauté pour mieux connaître leur philosophie environnementale.

En pratique: Pour adhérer à ce principe-là, il faut accepter de déployer beaucoup d’énergie et d’y consacrer pas mal de temps. Quand je ne partais pas faire mes emplettes beauté avec mon iPad sous le bras ou mon iPhone à la main, je notais les marques potentiellement alléchantes à mes yeux dans un carnet et je parcourais leur site Web sur mon ordinateur à mon retour à la maison. Quand il s’agit d’entreprises très engagées, l’info se repère aisément. Par contre, lorsque des marques plus commerciales s’adonnent à une ou deux initiatives vertes, elle n’est pas facile à trouver. Pas étonnant que le forfait de mon cellulaire ait explosé ce mois-ci!

 

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PRINCIPE No 3: On prête attention aux contenants

En théorie: Scruter le conditionnement des produits afin de fuir le suremballage et de se tourner vers des articles offerts dans des contenants recyclables ou réutilisables.

En pratique: Pour les produits de base (shampoing, gel douche, déodorant), pas de souci: le logo symbolisant le recyclage est estampillé sur la plupart des contenants, qu’ils soient de grandes marques ou d’entreprises écologiques. Là où le bât blesse, c’est en matière de soins: quantité de crèmes contour des yeux ou anti-âge sont vendues dans un flacon lové dans une boîte sous scellé à l’intérieur de laquelle est glissé, en plus, un feuillet explicatif. Un chausson avec ça? J’ai soudainement eu l’impression d’avoir anéanti une partie de la forêt boréale juste parce que j’avais pris mes rides en grippe!

 

 

PRINCIPE No 4: On s’intéresse à la provenance des matières premières

En théorie: S’informer sur les partenariats que nos marques préférées créent avec la communauté (ici ou ailleurs), et favoriser l’usage de produits dont la majeure partie des ingrédients provient du commerce équitable.

En pratique: La journaliste beauté que je suis en connaît un rayon sur les marques de soins et leur mission. Alors, je n’ai aucun mal à démêler le vrai du faux, à distinguer les entreprises viscéralement engagées de celles qui ne le sont qu’à l’occasion parce que c’est tendance. Mais pour monsieur et madame Tout-le-monde, c’est une autre paire de manches! Pour adopter ce principe, mieux vaut magasiner ses petits pots sous des enseignes renommées. Le personnel qu’on y trouve est à même de nous informer sur l’origine réelle des ingrédients et sur la philosophie de la marque. De bonnes adresses: Kiehl’s, L’Occitane, Aveda, The Body Shop.

 

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PRINCIPE No 5: On aiguise son sens critique

En théorie: Fuir rumeurs et qu’en-dira-t-on, et au lieu d’être soupçonneuse sans raison, vérifier la toxicité supposée d’un ingrédient X ou Y en consultant des sommités indépendantes (cosmeticsinfo.org ou safecosmetics.org).

En pratique: J’ai beau être la fille d’un détective, je déteste chercher la petite bête et enquêter. Pire encore: quand il est question de la toxicité des éléments actifs de mes produits de beauté, je trouve l’exercice très pénible (aussi bien tenter de repérer une aiguille dans une botte de foin!). Consulter ces sites Web égale se taper une foule d’explications scientifiques pas toujours claires, et dans la langue de Shakespeare par-dessus le marché! Heureusement qu’en matière de petits pots, je ne suis pas du tout parano… Autrement, j’aurais bien plus de cheveux blancs que j’en ai maintenant!

 

 

PRINCIPE No 6: On préfère la durabilité à la quantité

En théorie: Poser au quotidien de petits gestes positifs pour la planète: écourter sa douche de cinq minutes, vider ses pots avant d’en acheter de nouveaux, investir dans des alliés beauté durables plutôt qu’éphémères, opter pour des soins biodégradables et sans sulfate ou encore sans rinçage, etc.

En pratique: Si j’avais dû me livrer au même exercice l’hiver, je me serais sans doute arraché les cheveux! Mais comme il fait beau et chaud, je peux remiser sans difficulté séchoir et fer, et laisser mes tifs onduler à leur guise sous l’effet de l’humidité. Au lieu de me jeter sous la douche au moindre coup de chaleur, j’apprends aussi à empoigner mon brumisateur thermal (mon sauveur en période de canicule). J’avoue que je peine à retrancher quelques minutes à mes ablutions matinales quand il faut que je shampouine et revitalise ma longue tignasse, mais je compense en ne m’astreignant à cette corvée que deux fois par semaine.

 

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PRINCIPE No 7: On donne une nouvelle vie à ses vieux contenants

En théorie: Recycler ou réutiliser ses bouteilles vides de shampoing et de soins au lieu de les jeter bêtement à la poubelle, ou profiter des campagnes menées par différents fabricants pour les rapporter directement aux points de vente.

En pratique: Par manque de temps, je n’ai pas rapporté mes flacons en magasin. Mais j’ai veillé à tous les mettre au recyclage! Aucune difficulté de ce côté: je pratique le tri sélectif depuis des années. C’est pour moi comme une seconde nature, un réflexe: si je suis arrivée au bout du contenu d’une bouteille, je la rince et la lance dans mon bac vert! Là où il me reste du chemin à faire, c’est en ce qui a trait au remplissage de mes vieux contenants. Je sais que certains magasins offrent ce service et je salue leur initiative. Mais quand ça fait deux mois que je pince ma bouteille de gel douche pour en extraire le contenu, elle est en piteux état. Et la coquette que je suis ne rêve que d’une chose: en poser une toute neuve sur le rebord de sa baignoire… Il faut que j’apprenne à chérir davantage le contenu que le contenant. Mais c’est tout sauf évident.

 

 

PRINCIPE No 8: On s’offre des manucures-pédicures végétaliennes

En théorie: Se tourner vers des vernis plus doux (exempts de matières toxiques) pour colorer ses ongles selon l’air du temps.

En pratique: Primo, on doit trouver les spas et boutiques beauté qui offrent ces produits. Comme la distribution demeure sélective, quelques recherches sont nécessaires. Secundo, il faut donner une chance au coureur. Certes, l’adhérence de tels vernis est moins parfaite que celle des laques commerciales: au bout de trois jours, la couleur s’écaille. Mais ces alliés végétaliens possèdent une odeur bien peu entêtante, sèchent rapidement (on peut donc se manucurer vite fait entre deux bouchées de céréales le matin), et sont offerts dans des teintes variées et élégantes calquées principalement sur la pigmentation des fleurs, des arbres et de la végétation. Une belle découverte et non pas une contrariété limitative.

 

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