Les transformations capillaires ne me font pas peur. J’aime changer de tête et j’ai tendance à penser que la vie est trop courte pour ne pas s’amuser un peu côté coiffure. Il y a un peu moins de deux ans, j’ai troqué mes cheveux longs (qui m’arrivaient au milieu du dos) pour une coupe à la garçonne. 

Non seulement j’ai adoré le résultat, mais cela m’a permis d’expérimenter tout un panel de coiffures, jusqu’à celle que je porte actuellement: un carré long dégradé.

Bon, la phase de repousse laitte existe bel et bien et on ne peut pas y couper, mais le sentiment de liberté (oui, oui) que j’ai éprouvé en me délestant de mes cheveux en valait largement la peine.

Pourtant, étrangement, cette transformation radicale ne me changeait pas tant que ça. Je ne parle pas des regards extérieurs (et masculins en particulier) mais du mien. En me regardant dans le miroir ce jour-là, j’ai eu le sentiment de mieux me voir, mais pas de me voir autrement. Mes cheveux courts ne faisaient que dégager un peu plus mon visage.

Il y a deux jours, j’ai eu envie d’un petit changement. Rien d’extraordinaire, juste un coup de frais. Mes cheveux poussent trèèèès lentement. Aujourd’hui, ils sont juste assez longs pour que je puisse les attacher. Et j’y tiens. Mais quitte à les porter relevés la plupart du temps, autant travailler un peu la «devanture» en « pimpant » le contour de mon visage. 

 

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Moi, avant.

Ni une ni deux, me voici sur Pinterest (fournisseur officiel d’aspirations utopiques) où je tombe sur des photos d’Anna Karina et de Françoise Hardy. Sublimes certes, mais la frange droite et épaisse version seventies, hummm pas sûre. Et puis, tadaaaam, une photo de Sienna Miller me tape dans l’oeil. Munie de ma pièce à conviction, je fonce directement chez ma coiffeuse.

 

Sienna Miller

Sienna Miller/Credits: Getty Images

Déception, elle n’est pas disponible et en d’autres temps, j’aurais patiemment attendu le lendemain pour passer entre ses mains expertes. Mais ne parlez pas d’attendre à une fille décidée qui sait pertinemment qu’elle risque de changer d’avis dans quelques heures. C’est donc Azed qui m’a gentiment reçue. Quand je lui ai dit que je voulais un changement sans toucher à la longueur (le truc que les coiffeurs sont probablement tannés d’entendre), pas le moindre eye roll à l’horizon!

À la vue de ma photo de Sienna Miller qui, on s’entend, n’est pas exactement ma jumelle et ne partage ni ma couleur, ni ma texture de cheveux, j’ai quand même eu droit à un: «C’est exactement ce que j’avais en tête!». Sincère ou pas, ça fait plaisir. Question légitime de ma part: «Oui, mais c’est possible avec ma rosette?» Réponse légitime: «Oui, mais on ne va pas se le cacher, ça demande pas mal de l’entretien.» 

J’ai eu les cheveux courts, j’ai vécu plusieurs fois l’épisode du fameux épi rebelle qui profite de la nuit pour la jouer solo au réveil, et refuse de se laisser aplatir. J’ai connu le combo systématique séchoir/brosse ronde/baume coiffant après chaque lavage, même et surtout quand on est en retard le matin. Bref, l’entretien ne me fait pas peur.

 

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Moi, après!

Vingt minutes plus tard, je me suis donc retrouvée pour la première fois de ma vie avec une frange légèrement effilée. C’était il y a cinq jours et je sursaute encore lorsque je croise mon reflet dans le miroir. Je ne sais toujours pas si j’aime ça mais une chose est sure, on voit mieux mes yeux, mes pommettes me semblent soudain plus saillantes et je ne déteste pas le petit côté rétro de ma frange. Bref, ne sous-estimez pas le pouvoir de cette petite mèche (pas si) anodine, et si l’envie vous titille, osez. Les cheveux ça repousse, on ne le dira jamais assez!

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