Les règles générales
«Pour trouver la coupe parfaite, celle qui nous va comme un gant, il faut tenir compte de plusieurs facteurs: notre type de cheveux, notre personnalité, notre style, notre mode de vie, notre silhouette et, bien sûr, notre âge», analyse Rodrigo Araneda, propriétaire du salon ÖLab coiffeurs. Si l’on peut presque tout se permettre dans la vingtaine – colorations Crayola et coupes excentriques comprises -, il est de bon ton de s’assagir après 30 ans. Pourquoi? Parce que, bien souvent, c’est à ce moment-là qu’on doit concilier au mieux défis professionnels et obligations familiales. En conséquence, on se met alors à rêver d’une coiffure qui est à la fois féminine, flatteuse et facile à entretenir.

Et après 40 ans, que se passe-t-il? Nos rides se creusent, notre peau se relâche, le contour de notre visage perd de sa définition et nos tifs changent de texture comme de couleur. Sans oublier qu’à cet âge-là, on se connaît mieux que jamais et on sait ce qui nous va bien (ou pas du tout). «Passé la quarantaine, on ne joue plus, concède Rodrigo. Il y a d’ailleurs des critères à respecter pour conserver sa jeunesse sans avoir l’air d’en faire trop: éviter les franges carrées et épaisses qui donnent un air sévère, oublier les longueurs XXL trop flamboyantes, bannir les couleurs foncées qui durcissent les traits du visage… Mais attention, il ne faut pas se vieillir en adoptant une coiffure trop placée ou trop plate! Il faut savoir adopter un style à la fois branché et en accord avec nos goûts, notre morphologie et notre âge.» Plus facile à dire qu’à faire? Pas si l’on suit ces conseils de pros. À nous, alors, la quête de la coupe idéale!

> À 20 ans
Tempes rasées, carré asymétrique, mèches rose bonbon: à 20 ans, on peut tout se permettre! «La vingtaine, c’est le moment ou jamais de tester les tendances qui nous attirent. À cet âge, se planter n’est pas grave, confirme Roxane Cheibes, copropriétaire de Narcisse et Echo. À ce moment-là de notre vie, on n’a généralement pas beaucoup de responsabilités, et nos cheveux sont forts et en santé. Tout est possible et toutes nos maladresses capillaires sont pardonnées.»

La règle à suivre On choisit une coupe polyvalente, qui peut se porter en version sage (lisse et bien disciplinée) ou rebelle (volontairement ébouriffée). Pratique tant pour l’école et le travail, que pour les sorties entre amies! 


La coupe à adopter Au choix, selon la longueur désirée: à la garçonne archidégradée et surplombée de longues mèches sur le devant de la tête, un shag échevelé, façon Joan Jett à l’époque de The Runaways, ou des longueurs pleines, coupées bien droites et surmontées d’une frange «rideaux» (qui chatouille les yeux et qui se sépare en deux au milieu).

Le truc de pro «Que ce soit à l’aide d’un fer à friser de large diamètre, de rouleaux chauffants ou d’un spray texturisant, pensez à donner du mouvement à vos cheveux pour un effet coiffé-décoiffé désinvolte et séduisant», conseille Rodrigo Araneda.

> À 30 ans
Vie professionnelle ou nouvelle famille oblige, il faut trouver une coupe de cheveux qui nous donne un air à la fois sexy et sérieux, et qui – en prime – est facile et rapide à coiffer. «Dans la trentaine, on doit souvent adapter nos désirs à notre budget, à notre horaire et à notre mode de vie, dit Rodrigo Araneda. Mais ça ne veut pas dire qu’on doive opter pour une coupe « madame » pour autant. Loin de là!»

La règle à suivre L’ovale de notre visage est encore bien dessiné, et notre cou, encore lisse. On en profite pour oser le court.


La coupe à adopter Ultrapopulaire depuis quelques saisons, le carré flou, ou wob (contraction des mots wavy et bob), continue sur sa lancée en 2016. Et, bonne nouvelle: il est la meilleure option des trentenaires en quête d’un look branché. Ses principaux avantages? C’est une coupe facile à coiffer. Elle convient aussi à tous les types de cheveux et est flatteuse pour toutes les morphologies.

Le truc de pro «Une frange épaisse et coupée au cordeau peut être une bonne façon d’encadrer le visage, d’injecter une dose de style à son look et de mettre les premières ridules de notre front en arrière-plan», affirme Roxane Cheibes.

> À 40 ans
Les premiers cheveux blancs apparaissent et, par conséquent, on se colore les tifs de plus en plus souvent. Aussi, nos traits paraissent plus tirés et nos pattes d’oie commencent à se creuser. Résultat? On a envie d’un coup de pep (et de jeune) instantané. «C’est souvent dans la quarantaine que les femmes font pousser leur chevelure de nouveau, comme à 20 ans, confirme Roxane Cheibes. Elles reviennent aux valeurs sûres et aux grands classiques, comme les longues boucles souples et vaporeuses.»

La règle à suivre On se tourne vers des coiffures chics, mais pas coincées, qui frôlent le bas des épaules.


La coupe à adopter Si l’on a un minois androgyne, on se permet le court façon garçonne. Autrement, vaut mieux choisir un carré mi-long, plongeant et dégradé, qui donne du mouvement aux tifs et du volume au visage (qui tend à s’émacier avec les années). Côté coiffure, on dit oui aux grosses boucles et aux brushings «pas trop statiques» pour une allure faussement négligée.

Le truc de pro «Autant que possible, on espace les shampoings, car de telles coiffures sont beaucoup plus jolies le lendemain, voire le surlendemain du lavage, dit le styliste Rodrigo Araneda. Le shampoing sec devient alors notre meilleur ami!»

> À 50 ans et plus
«La cinquantaine, c’est l’âge de tous les grands changements hormonaux, révèle Rodrigo Araneda. La peau perd de son élasticité et l’ovale du visage se relâche. Les cheveux, quant à eux, s’affaiblissent, s’amincissent, se déshydratent, se dépigmentent et deviennent plus rêches. Il faut prendre tout ça en considération avant de leur donner un coup de ciseaux.»

La règle à suivre L’objectif de la coupe lorsqu’on a 50 ans et plus? Restructurer les volumes. «Les critères à respecter: privilégier le mi-long dégradé autour du visage de même qu’une coloration multitons, composée de micromèches, suggère Rodrigo. L’idée, c’est de faire oublier le regard fatigué ou les rides apparentes, en misant sur des ondulations tout en mouvement et une couleur modulée qui apportent de la douceur au minois.»

La coupe à adopter Un carré dont la longueur ne dépasse pas le bas du cou, avec une frange légère et effilée qui rajeunit les traits. Pas trop court, pas trop long, pas trop frisé, pas trop lisse. En gros, passé le cap de la cinquantaine, le «trop» est à proscrire (car il vieillit).

Le truc de pro «Puisque les tifs matures sont archisecs, il est important de se faire des masques hydratants légers (pour éviter d’alourdir inutile- ment les cheveux fins et plats) deux ou trois fois par semaine», recommande Rodrigo.

> ET QUAND ON EST LONGILIGNE?
Voici les conseils de Rodrigo Araneda, propriétaire du salon ÖLab coiffeurs, afin de trouver la coupe qu’il nous faut quand on est grande et élancée.

Coupe Plutôt qu’un carré plein et géométrique, on essaie un mi-long joliment étagé, qui va donner un volume aérien tout autour de la tête.

Longueur Exit les longues mèches qui dépassent le milieu du dos et qui étirent encore plus la silhouette. La longueur idéale chatouille le bas des épaules.

Volume Bye-bye chevelure ultralisse façon baguette qui étire traits et silhouette. Pour apporter volume, souplesse et douceur au minois, on opte pour des vagues défaites et sophistiquées.


Couleur Un non catégorique aux mèches larges et définies qui allongent le visage, mais un oui définitif aux couleurs chaudes, comme le marron et le roux ambré, ainsi qu’aux balayages dorés, style surfeuse californienne.

> ET QUAND ON EST RONDE?
Roxane Cheibes, copropriétaire de Narcisse & Echo, nous fait part de ses astuces afin de dénicher la coiffure idéale quand on a des courbes voluptueuses.

Coupe Plutôt qu’un bob très structuré, on se laisse tenter par une coiffure finement dégradée.


Longueur Le carré court qui dégage la nuque ou, au contraire, l’ultralong qui tasse la silhouette, c’est non. On coupe nos mèches juste au-dessus des épaules.

Volume non aux masses capillaires imposantes et aux grosses boucles rebondies qui ajoutent de la dimension de part et d’autre de la tête. Oui à un maximum d’ampleur aux racines et à des ondulations naturelles qui créent des reliefs et viennent atténuer au passage la rondeur des joues.

Couleur À éviter: les colorations extrêmes, telles que le blond platine et le noir corbeau. À privilégier: les couleurs pleines parsemées de quelques mèches plus claires qui encerclent et illuminent le visage.

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