Couleur printanière

Au cœur des défilés de mode, une teinte capillaire a pris la tête cette saison: le blond, vedette incontestée sur les passerelles de Burberry, de D&G et de Chloé. «Au retour des beaux jours, cette nuance ensoleillée a toujours la faveur de la majorité», note Angèle Charette, chef de l’éducation pour L’Oréal Professionnel. Car conjuguée à une carnation hâlée, elle donne l’impression qu’on rentre d’un séjour sous les tropiques!

Plus ça change, donc, plus c’est pareil? «Pas tout à fait», rectifie la formatrice affiliée à L’Oréal Professionnel. Oui, le blond a encore la cote cette année, mais il s’exprime d’une tout autre façon que l’an dernier. «En général, les colorations actuellement à l’honneur ont troqué les jeux de mèches très exagérés contre des accents ton sur ton plus fondus et encore plus naturels que ceux du printemps passé», affirme la formatrice. Et le blond n’échappe pas à la tendance générale. «On recherche la santé et la brillance qu’affichait notre chevelure d’enfant, explique Angèle Charette. D’où la popularité grandissante des colorations semi-permanentes, qui s’estompent graduellement – et sans repousse marquée – au bout de 20 shampoings.»

Les reflets pastel – pêche ou rosés – ne semblent plus tellement d’actualité cette année. «Le blond du moment est moins cendré qu’avant, observe l’experte. Il tire plutôt sur le beige et le doré discret, ce qui a l’avantage d’être archi-flatteur pour la carnation», ajoute-t-elle. Mais l’effet va en s’éclaircissant graduellement. La couleur est plus soutenue aux racines et plus diffuse aux pointes, comme si on s’était exposée au soleil et que la teinte avait été délavée sur les longueurs.

Pour entretenir sa blondeur et en préserver toute la candeur, il est conseillé de retoucher sa coloration tous les mois, d’utiliser des produits filtrants pour la protéger des éléments (chlore, sel, UV) et de recourir à un shampoing violacé tous les deux à trois lavages.

 

 

Coiffure saisonnière

Belle saison rime quasiment toujours avec chignon. Et encore plus cette année! Sage comme celui des ballerines ou ébouriffé comme au saut du lit, la «toque» s’est exprimée de mille et une façons aux défilés printaniers d’Yves Saint Laurent, de Stella McCartney et de Giorgio Armani. «Il s’agit non seulement d’une coiffure tendance, mais aussi d’une façon pratique et élégante d’attacher ses cheveux quand le soleil plombe et que le mercure grimpe», note Myriam Messier, artiste coiffeuse au salon montréalais Oblic. Moins léché que l’automne dernier, le chignon du printemps 2012 se veut ainsi plus texturé et échevelé. «On le remonte à la va-vite, sans chercher à tout prix la symétrie, recommande la coiffeuse. Et on ne craint pas de combiner différents effets: si la couronne est lisse, par exemple, le reste du crâne peut être ondulé, torsadé, tressé ou gaufré.»

Mais s’agit-il d’une coiffure «démocratique» (ou plutôt, à la portée de toutes)? «Quand on sait l’adapter, le chignon convient généralement à tout le monde, observe Myriam Messier. S’il a intérêt à être très dégagé sur les visages frêles, on gagne à l’agrémenter d’une frange quand on a le front bombé. Dans un même ordre d’idées, si notre front est plutôt large, on pense à encadrer notre visage en laissant quelques mèches lâches de chaque côté. Et si nos oreilles sont moins discrètes qu’on le souhaiterait, on fait illusion en crêpant les côtés du chignon pour amplifier le volume de la coiffure.»

Pour finir, l’artiste coiffeuse nous rappelle les règles à suivre pour réussir son chignon de main de maître. «Si on opte pour la version nattée, on aura moins de mal à s’exécuter sur des cheveux humides, conseille-t-elle. Par contre, pour les autres variantes, mieux vaut attendre au lendemain d’un shampoing, et se servir d’une pâte ou d’une crème lissante pour empêcher les mèches de glisser et donner plus de mordant à la coiffure.»


À DÉCOUVRIR: Mode printemps-été 2012: 10 tendances phares